Lechoix des films s’est portĂ© sur deux films qui cartonnent actuellement : le film d’animation Les Croods 2 et Mourir peut attendre, le dernier James Bond.
Sorties Ă  Lyon – La newsletter Vous cherchez des sorties Ă  Lyon ? Abonnez-vous gratuitement Ă  la newsletter, comme nos 10 000 abonnĂ©s ! James Bond 007 – Mourir peut attendre – Synopsis L’épisode qui fait suite Ă  Spectre. James Bond 007 est incarnĂ© une derniĂšre fois par Daniel Craig. Notre hĂ©ros va ĂȘtre rattrapĂ© par son passĂ© et celui de Madeleine. Alors qu’il a trouvĂ© refuge en JamaĂŻque, Felix Leiter de la CIA dĂ©barque pour solliciter son aide il s’agit de sauver un scientifique qui vient d’ĂȘtre kidnappĂ©. Une fois encore, il va ĂȘtre confrontĂ© Ă  un mĂ©chant qui dĂ©tient des armes technologiques redoutables. Mourir peut attendre – Critique du film Ultime prestation de Daniel Craig dans le rĂŽle de l’agent 007. Clairement, ce dernier Ă©pisode s’avĂšre en demi-teinte. La scĂšne d’ouverture demeure diablement rĂ©ussie, tout en tension et en Ă©motions. Mais rapidement, la machine grippe. La faute Ă  un scĂ©nario paresseux. Aucune surprise, aucun rebondissement, aucune chausse-trappe. Sans pour autant verser dans le manichĂ©isme de Tenet, Mourir peut attendre enchaine les scĂšnes d’action, sans jamais prendre le contrepied ou dĂ©voiler des zones d’ombres. Mourir peut attendre manque d’imagination On aurait aimĂ© davantage de revirements. A contrario, les scĂ©naristes manquent clairement d’imagination. SymptĂŽme de cette impasse, le rĂŽle du mĂ©chant Rami Malek – alias Freddie Mercury dans Bohemian Rhapsody qui manque clairement d’aspĂ©ritĂ©, de charisme, et ne restera pas dans les annales. En somme, Mourir peut attendre offre ses moments de bravoures et de grand spectacle, avec ses passages obligĂ©s. Mais l’intrigue ne nous Ă©pargne pas une nouvelle menace chimique, dans la droite lignĂ©e des Mission Impossible. Sans omettre une sĂ©quence en forĂȘt qui n’est pas sans Ă©voquer celle du rĂ©cent Fast and Furious 9, avec les mĂȘmes vĂ©hicules bondissants. Les similitudes sont flagrantes. Mourir peut attendre souffre de longueurs Pour autant, tout n’est pas Ă  jeter dans Mourir peut attendre. Son principal atout demeure l’épilogue, qui permet des choix audacieux en raison du choix de Daniel Craig d’incarner pour la derniĂšre fois 007. Une conclusion radicale, mais qui ne manque pas de panache. Cette sĂ©quence finale n’a pas la mĂȘme tension dramatique que la scĂšne de rupture dans la gare, preuve que le long-mĂ©trage parcourt des chemins bien trop balisĂ©s et aurait mĂ©ritĂ© un montage plus resserrĂ©. Ainsi, les failles narratives nous sortent trop souvent de l’émotion que le film veut susciter. De plus, on dĂ©plore les seconds rĂŽles insipides, et le rythme dĂ©cousu. Mourir peut attendre, sans pour autant dĂ©mĂ©riter, n’atteint pas les sommets et la saveur douce-amĂšre d’un Skyfall En somme, Mourir peut attendre, sans pour autant dĂ©mĂ©riter, n’atteint pas les sommets et la saveur douce-amĂšre d’un Skyfall ou le cĂŽtĂ© sombre d’un Casino Royale. Le long-mĂ©trage de Cary Joji Fukunaga restera comme un chapitre mineur, au mĂȘme titre que Spectre ou l’oubliable Quantum of Solace. Le personnage James Bond de Daniel Craig demeurera Ă©videmment dans l’Histoire comme l’un des plus marquants. Mais pas pour ce long-mĂ©trage Ă©lĂ©giaque. HervĂ© Troccaz Mourir peut attendre – Critique AprĂšs Casino Royale, Quantum of Solace, Skyfall et Spectre, Daniel Craig quitte le costume de James Bond dans Mourir peut attendre. Un 25Ăšme Ă©pisode nĂ© dans la douleur, entre le dĂ©part du rĂ©alisateur Danny Boyle, puis la sortie repoussĂ©e Ă  cause du confinement Ce film d’action trĂšs attendu par les inconditionnels du genre offre une fois de plus son lot de cascades et de gadgets en tout genre, Ă  l’instar de la lĂ©gendaire Aston Martin, mais aussi une bonne dose d’émotion. VoilĂ  un Bond sombre, sauvage, contraint de questionner son passĂ©, son mĂ©tier et son rapport aux femmes. Ce sont ses traumas sentimentaux qui sont ici auscultĂ©s, donnant Ă  Mourir peut attendre une Ă©trange singularitĂ©. C’est assez divertissant par moment grĂące aussi aux merveilleux paysages mais d’un romantisme inadaptĂ© au genre. Si la rĂ©alisation est Ă©lĂ©gante et par moment stylĂ©e, les scĂšnes d’action en elles-mĂȘmes sont peu originales quelques poursuites en voiture, beaucoup de fusillades, un peu de corps Ă  corps, quelques baisers biens sages et vraiment rien qui n’ait dĂ©jĂ  Ă©tĂ© vu avant. Mourir peut attendre un scĂ©nario bavard et confus Le film essaie Ă  plusieurs reprises de jouer la carte de l’émotion, mais n’y parvient pas souvent. C’est long, trop long et le chant du cygne n’en finit pas, malgrĂ© une mise en scĂšne qui masque les imperfections, dĂ©fauts et maladresses de l’histoire DĂ©cidĂ©ment, l’interprĂ©tation nsipide de LĂ©a Seydoux ne passe pas Ă  l’écran et ça n’aide pas que son personnage soit au centre du film. Seul le jeu parfait de la petite fille est convainquant et nous crĂ©e de vĂ©ritables Ă©motions. Le scĂ©nario bavard et confus est parfois incohĂ©rent, notamment dans les motivations du personnage de Rami Malek qui est censĂ© interprĂ©ter un vrai mĂ©chant Heureusement que la BO de Zimmer est trĂšs efficace avec des sonoritĂ©s Ă  la The Dark Knight par instants. Pour les fans du genre, disons que cela reste un bon divertissant GĂ©rard SERIE Mourir peut attendre – bande-annonce Sorties Ă  Lyon – Sortir Ă  Lyon DĂ©couvrez les autres temps forts de l’actualitĂ© culturelle lyonnaise, sur le guide pour sortir Ă  Lyon la fĂȘte des LumiĂšres Lyon, fĂȘte des LumiĂšres 2020, le Festival LumiĂšre, le festival LumiĂšre 2020. 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Sur le guide des sorties Ă  Lyon, vous dĂ©couvrirez Ă©galement les principales institutions culturelles lyonnaises l’Institut LumiĂšre, la Halle Tony-Garnier, Toboggan Ă  DĂ©cines, le musĂ©e des Confluences, le Cirque Imagine, le musĂ©e des Beaux-Arts, le marchĂ© de la crĂ©ation, l’Espace Gerson, le Parc de la TĂȘte d’or
PrĂšsde trois minutes, c’est la durĂ©e de la seconde bande-annonce du trĂšs attendu 25Ăšme film de la sĂ©rie des James Bond, baptisĂ© Mourir peut attendre (No time to die en anglais). La bande-annonce ne laisse que trĂšs peu de temps pour souffler avec son aspect explosif assumĂ©. A moto, en avion ou au volant de sa lĂ©gendaire Aston Martin, 007 aura manifestement REALISATION Cary Joji Fukunaga PRODUCTION Metro Goldwyn Mayer, Eon Productions Ltd, Universal Pictures AVEC Daniel Craig, LĂ©a Seydoux, Rami Malek, Ralph Fiennes, Ben Whishaw, Naomie Harris, Lashana Lynch, Christoph Waltz, Ana de Armas, Jeffrey Wright, Billy Magnussen, David Dencik SCENARIO Cary Joji Fukunaga, Neal Purvis, Robert Wade, Phoebe Waller-Bridge PHOTOGRAPHIE Linus Sandgren MONTAGE Elliot Graham, Tom Cross BANDE ORIGINALE Hans Zimmer ORIGINE Etats-Unis, Royaume-Uni TITRE ORIGINAL No Time To Die GENRE Action, Drame, Espionnage, Thriller DATE DE SORTIE 6 octobre 2021 DUREE 2h43 BANDE-ANNONCE Synopsis Bond a quittĂ© les services secrets et coule des jours heureux en JamaĂŻque. Mais sa tranquillitĂ© est de courte durĂ©e car son vieil ami Felix Leiter de la CIA dĂ©barque pour solliciter son aide il s’agit de sauver un scientifique qui vient d’ĂȘtre kidnappĂ©. Mais la mission se rĂ©vĂšle bien plus dangereuse que prĂ©vu et Bond se retrouve aux trousses d’un mystĂ©rieux ennemi dĂ©tenant une terrible arme technologique
 Il aura fallu vingt-cinq films pour que la saga James Bond touche enfin du doigt la transcendance qui lui manquait. La conclusion de l’ùre Daniel Craig aura tout changĂ©. Pour le meilleur et pour l’avenir. D’aucuns auront pris soin de remarquer que c’est la premiĂšre affiche du film, Ă  savoir celle qui fixait la sortie du film courant 2020 et non pas celle de la sortie dĂ©finitive un an plus tard, que l’on a choisi de mettre en Ă©vidence sur la fiche technique ci-dessus. Pourquoi ? Parce que c’est celle que l’on garde en tĂȘte pour la sĂ©cheresse qui s’en dĂ©gage, mais surtout parce qu’elle aura surgi au moment prĂ©cis oĂč le doute et les extrapolations auront pris le dessus sur tout le reste. Il est dĂ©sormais actĂ© qu’à son corps dĂ©fendant, Mourir peut attendre a fait date dans l’Histoire du cinĂ©ma. Parce qu’il fut le premier vrai grand succĂšs de l’ùre post-Covid-19, coiffant au poteau un Tenet trop prĂ©cipitĂ© pour tĂ©moigner d’un retour aux affaires » ? Ce n’est que la partie Ă©mergĂ©e de l’iceberg. Que le film se soit fait longtemps attendre – pas moins d’un an et demi de reports et d’incertitudes – et que son triomphe ait pu donner in fine l’impression d’avoir sauvĂ© l’industrie cinĂ©matographique du dĂ©sastre ne rendent que plus ironique la traduction française de son titre. Que son Ă©criture se soit focalisĂ©e sur une arme virale activant la peur de la contamination par contact d’épiderme et la prise en compte de l’Autre en tant que menace, et ce alors mĂȘme que la pandĂ©mie n’avait pas encore dĂ©ferlĂ© sur le globe, ne rend que plus irrĂ©sistible l’envie de le lire comme le vainqueur involontaire d’un duel contre l’ironie du sort. Le contemporain ordonne donc Ă  lui seul le caractĂšre historique de ce film, comme signe d’une synchronicitĂ© rare et insensĂ©e entre la sortie diffĂ©rĂ©e d’une Ɠuvre artistique et le visage actuel d’un monde d’un cinĂ©ma ? ayant Ă©tĂ© radicalement transformĂ© par toutes sortes de crises. De quoi estimer que le destin est dĂ©jĂ  Ă©crit, et qu’en dĂ©pit des formules Ă©tablies faisant Ɠuvre de rĂ©sistance, il est temps de regarder l’inĂ©luctable en face ? Banco. De la franchise elle-mĂȘme au genre dont elle fut la matrice en passant par un hĂ©ros ayant dĂ©jĂ  signifiĂ© que la rĂ©surrection Ă©tait son hobby Skyfall, les jeux sont faits une perte contre un gain, un adieu contre une promesse, un deuil contre une renaissance. Mourir peut attendre, certes, mais pas Ă©ternellement. Il aura fallu vingt-cinq films pour que cela arrive enfin. AU SERVICE SECRET DE L’ACTUALITE Finir un cycle par des funĂ©railles dignes de ce nom voilĂ  bien le mantra qui guide chaque strate conceptuelle de Mourir peut attendre. Encore fallait-il savoir comment s’y prendre, ce sur quoi les producteurs se sont cassĂ© les dents en multipliant les changements d’orientation pendant des annĂ©es. Histoire de ne pas perdre du temps lĂ -dessus, on va se la jouer cash. Qu’importe les vraies raisons ayant entourĂ© le dĂ©sistement de Danny Boyle au profit du rĂ©alisateur de Sin Nombre et de l’impressionnante premiĂšre saison de True Detective – on laisse volontiers Ă  tous les relayeurs de news bouche-trou le soin d’enquĂȘter sur le pourquoi du comment. Qu’importent les mille problĂšmes inhĂ©rents Ă  ce genre de grosse production réécritures, retards, accidents
 et dont on se fiche comme de notre derniĂšre cuite Ă  la vodka-martini. Qu’importe le tsunami d’hypothĂšses qui auront inondĂ© les rĂ©seaux sociaux au sujet du contenu de son scĂ©nario avant mĂȘme sa sortie. Quoique
 Sur ce dernier point, le double sens suggĂ©rĂ© par le titre No Time To Die nous avait un peu mis la puce Ă  l’oreille. Les cinĂ©philes auront en effet pu se souvenir qu’il s’agissait lĂ  du titre original de La Brigade des BĂ©rets noirs, film de guerre produit en 1958 par un certain Albert R. Broccoli et rĂ©alisĂ© par
 Terence Young, soit celui qui avait inaugurĂ© la saga en 1962 avec James Bond 007 contre Dr No. CoĂŻncidence trop forte pour ne pas avoir envie d’extrapoler aussi bien sur la mystĂ©rieuse identitĂ© du vilain jouĂ© par Rami Malek allait-il s’agir du docteur No, qui serait cette fois-ci au-delĂ  » de l’organisation Spectre et non plus l’un de ses membres ? que sur le sens vĂ©ritable Ă  donner Ă  ce titre fallait-il comprendre No, c’est l’heure de mourir » ?. MĂȘme si une telle hypothĂšse aura fini tuĂ©e dans l’Ɠuf, il reste tout de mĂȘme de lĂ©gers signes ici et lĂ  un gĂ©nĂ©rique qui fait apparaĂźtre le titre du film au travers de petits ronds de couleur ceux-lĂ  mĂȘme qui ouvraient le gĂ©nĂ©rique de Dr No, un repaire final dont les dĂ©cors bigarrĂ©s et les tenues scientifiques ont quelque chose de trĂšs familier, et surtout, cette idĂ©e sous-jacente de boucler une histoire et un trajet au travers de leur origine mythologique. Ironie du sort, diront certains, mais pas forcĂ©ment Ă  raison. Rappelons que l’une des plus grandes qualitĂ©s de la saga James Bond aura toujours Ă©tĂ© de prendre le pouls d’un monde en transformation, d’en guetter les signes avant-coureurs afin de mieux rĂ©actualiser son icĂŽne centrale en curseur de l’époque traversĂ©e, et de trouver le point d’équilibre adĂ©quat entre l’hĂ©ritage Ă  entretenir et la redĂ©finition Ă  bĂątir. En choisissant de s’adapter sans cesse – et pas toujours de façon trĂšs fine – aux effets de mode passagers et aux courants culturels du moment, l’univers bondien aura su trouver la clĂ© de sa pĂ©rennitĂ© Ă  travers les dĂ©cennies, contrant de facto la menace d’expiration qui lui pendait au nez en cas de rĂ©pĂ©tition ad nauseam d’une formule sans mise Ă  jour ni remise en cause. Apparue sous les traits de Sean Connery en tant que mĂąle alpha Ă  la virilitĂ© suprĂȘme et au charisme magnĂ©tique, la figure de James Bond allait peu Ă  peu gagner en nuance et/ou en complexitĂ©, lĂ©zardant quelque peu cette image de monolithe machiste dĂ©sormais si facile Ă  vilipender. De la fragilitĂ© romantique de George Lazenby Ă  la froideur introspective de Pierce Brosnan en passant par la dĂ©contraction royale de Roger Moore et l’humanitĂ© torturĂ©e de Timothy Dalton, chaque nouvelle incarnation de Bond aura su donner a posteriori l’image d’un changement dans la continuitĂ© et dĂ©finir en soi le tracĂ© global de la franchise. Au lieu de chercher Ă  tout prix Ă  lire la saga toute entiĂšre comme une pure ligne chronologique mission impossible au vu de certains choix narratifs parfois contradictoires d’un film Ă  l’autre, c’est un monde en perpĂ©tuelle rĂ©invention qui aura prix vie sous nos yeux, Ă  la fois commentaire de l’époque traversĂ©e et travail constant de rĂ©flexion sur les possibilitĂ©s de nuances d’un hĂ©ros bien moins archĂ©typal qu’il n’en a l’air. N’en dĂ©plaise aux puristes grincheux qui s’échinent Ă  juger la saga incohĂ©rente depuis que Sean Connery a passĂ© le flambeau, d’autant que c’est prĂ©cisĂ©ment Ă  eux que Mourir peut attendre aura su donner l’ultime coup de grĂące, en visant le point d’orgue de cette dĂ©marche autant qu’une profonde ouverture d’esprit vis-Ă -vis des changements tangibles sur la sociĂ©tĂ© en gĂ©nĂ©ral et sur le cinĂ©ma d’action en particulier. Le dĂ©fi Ă©tait donc de taille. Trop de paramĂštres Ă  honorer, trop de transformations Ă  activer, et au final, trop de joie Ă  laisser Ă©clater. Avant de rentrer dans le vif du sujet, il convient d’abord de revenir quelques instants sur tout ce que l’arrivĂ©e de Daniel Craig dans la franchise aura su activer comme signes de mutation. Arrivant Ă  point nommĂ© en 2006 pour remettre les compteurs Ă  zĂ©ro et refondre le mĂ©tal de ses prĂ©dĂ©cesseurs, l’acteur british rĂ©vĂ©lĂ© par Layer Cake et Les Sentiers de la perdition n’aura pas fait que prolonger le travail avortĂ© de Timothy Dalton sur cette mĂ©lancolie suicidaire propre au personnage imaginĂ© par Ian Fleming. Il aura surtout fait irruption par la grande porte pour soumettre la masculinitĂ© de l’agent secret 007 Ă  rude Ă©preuve. GrĂące Ă  lui, Bond n’avait dĂ©sormais plus grand-chose d’un mĂąle alpha chez qui le fait d’enfiler les pĂ©ripĂ©ties et les conquĂȘtes fĂ©minines serait signe d’indestructibilitĂ©, mais pratiquement tout d’un enfant perdu transformĂ© en machine Ă  tuer, Ă  qui l’injustice du monde ne cesserait jamais de rappeler le poids constant de la mort. Avec aussi la triple cerise sur le gĂąteau une sĂ©cheresse qui prend aux tripes, un premier degrĂ© qui prend le pouvoir et une polygamie qui prend la porte. En cinq films qui auront fait le choix de la progression narrative et de la linĂ©aritĂ© assumĂ©e une premiĂšre dans l’Histoire de la franchise, la trajectoire du Bond redĂ©fini par Craig aura prĂ©parĂ© le terrain pour cette conclusion magistrale qu’est Mourir peut attendre, point de chute idĂ©al d’une longue quĂȘte identitaire. Un petit rappel des faits s’impose donc pour mesurer le chemin parcouru durant ce long feuilleton, pour le coup assimilable Ă  un gigantesque tour de montagnes russes sans ceinture de sĂ©curitĂ© ni rĂ©gulateur de vitesse. En tant que chapitre inaugural dĂ©voilant l’origine du mythe, Casino Royale en aura trĂšs logiquement filmĂ© la gestation progressive, via un agent 007 encore novice et incoercible qui se cherchait et s’affinait au contact d’une femme fatale dans tous les sens du terme. La tragĂ©die dĂ©chirante qui aura achevĂ© cette Ă©blouissante redĂ©finition du schĂ©ma bondien aura suffi Ă  dessiner toute la matiĂšre polĂ©mique de Quantum of Solace, suite stressĂ©e et stressante Ă  souhait dans laquelle Bond, devenu une tĂȘte brĂ»lĂ©e dominĂ©e par la rage du deuil, errait en vengeur impulsif qui accumulait les cadavres tout en rĂ©sistant au destin protocolaire qui lui avait Ă©tĂ© assignĂ©. Une fois le deuil achevĂ©, Skyfall marqua la possibilitĂ© d’une premiĂšre forme de rĂ©surrection » pour un hĂ©ros Ă©croulĂ© sous le poids d’un passĂ© difficile Ă  exorciser, rien de mieux qu’une nouvelle mission aux relents de cure freudienne, histoire de se rĂ©incarner in fine en icĂŽne moderne ayant trouvĂ© le point de jonction entre un passĂ© Ă  honorer et un futur Ă  embrasser. De quoi lĂącher enfin les chiens avec le double mouvement jouissif de Spectre crĂ©er du neuf avec du vieux le film se voulait une cĂ©lĂ©bration des codes rĂ©actualisĂ©s de la formule bondienne et façonner un monde toujours plus obscur oĂč le passĂ© ne peut ni s’effacer ni se contrĂŽler Bond se voyait alors rattrapĂ© par sa propre histoire et de cette confrontation allait dĂ©couler le sort de son monde. Au terme de ces quatre films, on quittait Bond sur un refus adieu le permis de tuer et un souhait bonjour la romance trĂšs loin du MI6 aprĂšs avoir vaincu l’organisation Spectre. Faux point final, bien sĂ»r que faire de tout cet hĂ©ritage laissĂ© derriĂšre cette reconstruction en quatre temps ? Comment le transmettre et/ou le faire perdurer sans prendre le risque d’en faire une malĂ©diction ? C’est ce thĂšme dĂ©cisif, couplĂ© Ă  ceux – bien plus risquĂ©s – de la famille et du sacrifice, qui allait enfin permettre Ă  l’icĂŽne James Bond de ne plus se croire immortel et de toucher du doigt son propre crĂ©puscule. TOXIC AVENGER Mourir peut attendre dĂ©bute ainsi sur les chapeaux de roues pour ce qui est de mettre en exergue le poids douloureux de l’hĂ©ritage Ă  entretenir. D’abord via la visualisation de ce fameux souvenir traumatique dont la douce Madeleine Swann LĂ©a Seydoux, Ă©lue du cƓur de Bond, avait fait mention dans Spectre afin de justifier sa haine des armes – le massacre de sa mĂšre par un tueur au masque blanc de kabuki dont les parents furent eux aussi autrefois tuĂ©s par le pĂšre de Madeleine. Ensuite par l’incorporation au film de certaines rĂ©miniscences de la saga elle-mĂȘme. Il suffit en effet ici d’une rĂ©plique Inutile d’accĂ©lĂ©rer, nous avons tout le temps devant nous », d’un thĂšme musical celui, initiĂ© par John Barry, qui accompagnait le magnifique We have all the time in the world de Louis Armstrong et d’une atmosphĂšre romantique en diable pour que le dĂ©licieux spectre d’Au service secret de Sa MajestĂ© revienne toquer Ă  notre cortex de bondophile. Un dĂ©tail qui vaut bien une mise en alerte si l’épisode mĂ©lancolique et longtemps dĂ©nigrĂ© de Peter Hunt s’intĂšgre ici en clin d’Ɠil sur les deux extrĂ©mitĂ©s du rĂ©cit la chanson d’Armstrong accompagne le gĂ©nĂ©rique de fin, mieux vaut ne pas croire qu’une telle rĂ©fĂ©rence va griller d’entrĂ©e tout ce qui va rendre cette aventure particuliĂšrement douloureuse pour James Bond. D’aucuns gagneraient d’ailleurs Ă  y aller mollo sur les paris, tant le film chapeautĂ© par Cary Joji Fukunaga met un point d’honneur Ă  prendre Ă  revers bon nombre de leurs attentes, et ce en complĂ©ment d’une mise en scĂšne extraordinairement sophistiquĂ©e qui ne cesse de multiplier les tours de forces. On en convient, cette ouverture majestueuse sur les collines de Matera fait mine de cocher toutes les cases de la tragĂ©die romantique quelques signes inquiĂ©tants l’ombre de Vesper qui plane encore au-dessus de James, le bout de papier Ă  double sens que Madeleine s’empresse de brĂ»ler aprĂšs l’avoir Ă©crit, etc
 prĂ©cĂšdent un soudain et inattendu dĂ©ferlement d’action explosive qui prendra fin par une rupture sĂšche sur un quai de gare. Avec ce qui s’impose comme le prĂ©-gĂ©nĂ©rique le plus beau et le plus sidĂ©rant de toute la saga, Fukunaga met cartes sur table avec ce qui va ĂȘtre l’épicentre du rĂ©cit et la clĂ© de voĂ»te du parcours de Bond depuis quatre films pour l’agent 007, l’amour et le passĂ© forment ici une double malĂ©diction qui le contraint Ă  contaminer et Ă  dĂ©truire tout ce qui transpire la beautĂ©, l’espoir et la tranquillitĂ© autour de lui. Le passĂ© devient donc une menace Casino Royale est symboliquement rĂ©duit en cendres en moins de dix minutes, l’amour se change en vecteur croissant de doute et de mĂ©fiance l’ĂȘtre aimĂ© est-il vraiment ce qu’il prĂ©tend ĂȘtre ?, les amants ne sont pas aussi Ă©ternels que les diamants, le happy end de Spectre n’est plus qu’un lointain souvenir, et le chaos repart de plus belle pour un agent secret qui doit reconsidĂ©rer son propre terrain de jeu comme Ă©tant un authentique rĂ©seau arachnĂ©en. L’image qui clĂŽt ce prĂ©-gĂ©nĂ©rique vaut d’ailleurs de l’or un subjectif de Madeleine qui court Ă  l’intĂ©rieur du train pour garder James dans son champ de vision, ce que Fukunaga traduit par un plan fixe qui cadre l’immobilitĂ© de Bond sur le quai de gare au dĂ©triment du train en mouvement. Tout est dit dans ce plan le passĂ© qui isole et immobilise celui qui y reste bloquĂ© c’est ce que Bond incarne, le passĂ© qui ne meurt pas si l’on s’efforce de regarder derriĂšre soi c’est ce que Madeleine persiste Ă  croire, et finalement le temps qui avance trop vite et qui laisse irrĂ©versiblement les souvenirs les plus forts s’étioler peu Ă  peu. La mĂ©taphore du sablier s’impose d’autant plus que le gĂ©nĂ©rique de Mourir peut attendre intĂšgre non seulement cet objet mais aussi une horloge et des statues, soit les trois motifs principaux du gĂ©nĂ©rique d’Au service secret de Sa MajestĂ©. Pour ce qui est d’enfoncer le clou sur le passĂ© et l’hĂ©ritage qui collent Ă  la peau de Bond comme un vieux chewing-gum, c’est peu dire que Fukunaga n’y va pas de main morte, allant mĂȘme jusqu’à retarder la tragĂ©die Ă  venir en jouant sur le visage de la vraie menace. On croit la connaĂźtre au vu de ce que la premiĂšre heure du film laisse prĂ©sager, mais il suffira d’un Ă©pisode jubilatoire Ă  La Havane, le temps d’une bunga bunga des rĂ©sidus de l’organisation Spectre qui voient leur piĂšge destinĂ© Ă  Bond retourner fissa Ă  l’envoyeur, pour que les dĂ©s du rĂ©cit soient tout Ă  coup relancĂ©s. Et il faudra bien 2h43 de film – jamais la saga n’avait visĂ© aussi long – pour admettre que Bond entamait tout du long un authentique chemin de croix, ne cessant de saigner et de souffrir jusqu’à finir lui-mĂȘme sujet d’un enterrement en bonne et due forme. Avec quelle menace, du coup ? Evidemment celle de l’hĂ©ritage de sa propre franchise un certain Lyutsifer Safin = Lucifer auquel l’acteur Rami Malek offre une interprĂ©tation volontairement outrĂ©e, singeant la mĂ©galomanie et le look baroque des vilains les plus cultes de la galaxie bondienne, en particulier ce troupeau de dĂ©figurĂ©s qui ont rejouĂ© en boucle le vieux couplet de la domination de la planĂšte depuis on ne sait quelle Ăźle isolĂ©e et avec on ne sait quelle arme insensĂ©e. Cet hĂ©ritage-lĂ , lui aussi, n’était pas immortel. Il se devait d’arriver Ă  son excroissance ultime pour avoir lui aussi droit Ă  ses funĂ©railles. Reste que ce chant du cygne – car il s’agit aussi de ça – avait fort Ă  faire en matiĂšre de refonte des rĂšgles les plus indĂ©boulonnables de la saga. Visiblement pas apeurĂ© Ă  l’idĂ©e de faire chuter une idole pour en refondre le mĂ©tal, Fukunaga opte pour une mutation radicale, en lien avec cette fameuse tradition que l’on Ă©voquait plus haut. Savoir s’adapter aux nouvelles conceptions sociales et artistiques de l’époque en cours est un exercice que ce nouvel opus prend Ă  cƓur avec un geste que les puristes n’ont pas manquĂ© de juger ultra-kamikaze. Sans doute pour la premiĂšre fois dans l’Histoire de la franchise James Bond, la mise Ă  jour » Ă  l’Ɠuvre fait mine de se conforter aux signes progressistes de l’époque ce qu’une horde de rĂ©acs mal dĂ©grossis auront vite fait de qualifier de wokisme » pour au contraire mettre en exergue la nĂ©cessitĂ© de faire le deuil d’un mythe. On imagine bien que l’apport de Phoebe Waller-Bridge Ă  qui l’on doit la sĂ©rie Fleabag pour les réécritures du scĂ©nario n’est pas Ă©tranger Ă  ce grand chamboulement. Le premier stade rĂ©side dans une inversion totale des rĂšgles et des prĂ©rogatives sexuĂ©es, ce qui, dans une telle saga, relĂšve du coup de poker – Fukunaga dĂ©balle pourtant une quinte flush lĂ -dessus. HĂ©ros tragique et endeuillĂ© qui sĂšme la mort dĂšs lors qu’il tombe amoureux, Bond devient ici le symĂ©trique de la femme fatale qu’il emballait ou qu’il Ă©liminait autrefois Ă  l’usure. Et face Ă  lui, la femme, affublĂ©e d’un prĂ©nom tout sauf choisi au hasard, devient le pivot des enjeux Ă©motionnels du rĂ©cit alors que Madeleine Ă©tait jusqu’ici cette entitĂ© proustienne qui aidait Bond Ă  se remĂ©morer les choses qu’il avait oubliĂ© dont son premier amour, elle devient ici une autre Madeleine, celle du Vertigo d’Hitchcock, menacĂ©e de mort par l’espion qui l’aimait et qui, ici, contaminĂ© Ă  vie par un virus lĂ©tal, ne peut plus l’étreindre ni la toucher. Pour un hĂ©ros de cinĂ©ma dont la masculinitĂ© et la misogynie d’antan ont trop souvent Ă©tĂ© jugĂ©es toxiques », une telle audace narrative, qui appuie cette lecture critique tout en l’invalidant par inversion, a de quoi laisser bouche bĂ©e. Au fond, il ne faut pas s’étonner de se croire revenu Ă  l’époque oĂč George Lazenby dĂ©clarait sa flamme Ă  Diana Rigg et n’hĂ©sitait pas Ă  la demander en mariage, avec la fin tragique que l’on connait. Le reste du film se met au diapason pour chambouler la matrice bondienne, histoire de mieux la refondre et la transcender. D’abord par ce choix couillu – mais trĂšs bien vu – de relĂ©guer le matricule 007 au rang de simple numĂ©ro libre de droit, ici octroyĂ© Ă  une talentueuse espionne au service du MI6 parfaite Lashana Lynch que Bond se contente ici d’épauler dans son enquĂȘte – il s’agit donc du seul film dans lequel 007 se dĂ©double » afin de mieux se redĂ©finir en rĂŽle interchangeable. MĂȘme verdict pour cette façon de laisser les rapports et les caractĂšres tordre un Ă  un les fondamentaux de la franchise. Dans le cas le plus discret, on s’amuse de voir un Q geek et distinguĂ© Ben Whishaw faire furtivement son coming out au dĂ©tour d’une rĂ©plique, ou un savant fou russe David Dencik finir ad patres Ă  cause d’une remarque raciste ce n’est pas dans Vivre et laisser mourir qu’on aurait vu ça
. Dans le cas le plus visible, c’est sur le jeu de sĂ©duction que l’évolution se fait clairement ressentir. L’enjeu n’est ainsi plus celui que l’on attend lorsqu’une femme – en gĂ©nĂ©ral une trĂšs jolie espionne – rentre dans le cadre et semble amorcer une Ă©bauche de sĂ©duction avec Bond en gros, pas touche coco, on est lĂ  pour parler boulot ou pour s’y prĂ©parer, et en aucun cas pour aller faire la bĂȘte Ă  deux dos sous la couette. Mention spĂ©ciale Ă  l’épatante Ana de Armas qui offre au film sa scĂšne d’action la plus jouissive en matiĂšre de chorĂ©graphie – il est juste dommage que ce personnage disparaisse trop vite. Et pour ce qui est de cette autre prĂ©sence fĂ©minine qui complique encore les choses Ă  mesure que le rĂ©cit lĂąche ses billes les plus capitales, le surplus d’émotion qu’elle apporte par sa prĂ©sence/absence lors du climax final vaut justification de ce cocktail puissamment romantique qui tend souvent Ă  supplanter l’action, pourtant vertigineuse Ă  plus d’un titre. Face Ă  tout cela, James Bond se voit du mĂȘme coup confrontĂ© Ă  un autre phĂ©nomĂšne. On le sait incapable de vieillir de Dr No Ă  ce film, il a toujours eu sensiblement le mĂȘme Ăąge, impossible Ă  freiner dans la nĂ©vrose intĂ©riorisĂ©e et l’exorcisme de ses traumas passĂ©s, captif d’un cercle vicieux et empoisonnĂ©. Un triple fardeau qui est aussi celui de son ultime NĂ©mesis, reprĂ©sentĂ©e non pas par son demi-frĂšre Blofeld Christoph Waltz est ici rĂ©duit au rang de silhouette faussement omnisciente mais bien par le personnage de Safin, lui aussi orphelin travaillĂ© par la souffrance et la vengeance. Leur confrontation finale dans une base secrĂšte qualifiĂ©e de jardin empoisonnĂ© » toujours cette idĂ©e de toxicitĂ© qui se propage partout
 mettra ainsi les choses Ă  plat sur ce qui est Ă  l’Ɠuvre dans le rĂ©cit mais surtout dans la saga elle-mĂȘme. Safin le dit bien On prĂ©tend vouloir se battre pour le libre-arbitre et l’indĂ©pendance, mais on n’en veut pas vraiment. On veut qu’on nous dise comment vivre et mourir quand on regarde ailleurs [
] Je veux que le monde Ă©volue, vous voulez qu’il reste le mĂȘme ». Que Mourir peut attendre soit perpĂ©tuellement drivĂ© par les rĂ©centes mutations de nos sociĂ©tĂ©s contemporaines la rĂ©volution fĂ©ministe, le mouvement social Black Lives Matter, les armes chimiques ciblant le gĂ©nome humain, l’isolement des individus durant la pandĂ©mie du Covid-19
 prouve bien ce que Bond/Fukunaga tente de faire ici sauver le monde/la franchise, non pas en le/la gardant intacte mais en l’amenant au bord de son propre prĂ©cipice pour qu’autre chose puisse naĂźtre en retour. Affronter son ennemi, c’est se battre contre une idĂ©e de soi-mĂȘme. Et le sacrifice est de facto la clĂ© autant que la clĂ© du film consiste Ă  sacrifier la routine dans laquelle la saga s’était tranquillement lovĂ©e. Un peu comme si James Bond chutait Ă  dessein de son piĂ©destal, conscient d’ĂȘtre arrivĂ© au terme d’un cycle. Mourir et laisser vivre, donc. A la fin du film, que reste-t-il de James Bond ? Un hĂ©ros en pleurs qui lĂšve les yeux au ciel, contemplant la mort en approche. Mais surtout un archĂ©type rĂ©ellement transcendĂ© qui, aprĂšs avoir si longtemps incarnĂ© la virilitĂ© la plus invulnĂ©rable, disparaĂźt de scĂšne en tenant par la main une peluche d’enfant. Retour vers cette enfance perdue, sublimation d’un amour Ă  visage multiple maternel, fraternel, filial
 qui fut l’alpha et l’omĂ©ga de son trajet de vie, et sacrifice ultime d’un ĂȘtre de chair et de sang qui se consume in fine en laissant le futur tracer tant de possibilitĂ©s. L’hommage que lui rend l’équipe du MI6 en fin de film – une scĂšne qui n’a Ă©trangement pas Ă©tĂ© si analysĂ©e que ça aprĂšs la sortie du film – consistera en la lecture sobre d’une phrase-bilan qui cible l’agent secret dĂ©sormais dĂ©funt La fonction de l’homme est de vivre, non d’exister. Je ne gĂącherai pas mes jours Ă  les prolonger. J’userais de mon temps ». Est-ce Ă  dire que James Bond a clairement fait son temps et que tout est dĂ©sormais Ă  réécrire ? Est-ce que l’agent 007 ne sera donc plus qu’une histoire Ă  transmettre de gĂ©nĂ©ration en gĂ©nĂ©ration, comme la toute derniĂšre scĂšne semble le suggĂ©rer ? Ce qui est sĂ»r, c’est que ce prodigieux dernier quart d’heure ne nous facilite pas les choses en matiĂšre de prĂ©dictions sur l’avenir de la saga. MĂȘme en sachant que James Bond will return si si, allez jusqu’au bout du gĂ©nĂ©rique de fin
, on se retrouve Ă  l’image du Bond de Spectre tiraillĂ© de toutes parts, ballotĂ© tel un cerf-volant qui danserait dans un ouragan, et surtout incapable de prĂ©dire quelle pourrait ĂȘtre la couleur principale de la prochaine aube bondienne. Alors oui, de par sa dĂ©marche rĂ©formatrice hors du commun et cet Ă©blouissant point final qu’il a su offrir Ă  cet arc narratif en vingt-cinq films, Mourir peut attendre a dĂ©passĂ© toutes les espĂ©rances. Et oui, cette audace a fait polĂ©mique, certains puristes ayant manifestĂ© leur colĂšre ou frisĂ© carrĂ©ment la syncope. Mais tant mieux si le rĂ©sultat final a su engendrer un clivage aussi violent aprĂšs tout, toute rĂ©volution n’a jamais Ă©tĂ© un dĂźner de gala. Mourirpeut attendre, certes, mais le marketing des gĂ©ants de la technologie, lui, ne peut souffrir d'aucun retard.Le Sun britannique nous apprend ainsi que certaines scĂšnes du prochain James Bond, No Time to Die en version

Mourir peut attendre *de Cary Joji FukunagaFilm amĂ©ricain, 2 h 43Les hĂ©ros sont fatiguĂ©s et les spectateurs risquent de l’ĂȘtre tout autant Ă  l’issue des prĂšs de trois heures du nouveau James Bond, le dernier incarnĂ© par Daniel Craig qui, Ă  53 ans, tire sa rĂ©vĂ©rence. À tous les sens du terme, mĂȘme si l’on n’en dira pas davantage, au risque de dĂ©voiler les derniĂšres minutes du britannique dont la superbe s’est un peu momifiĂ©e, bien qu’il retrouve son Ă©lan lors de scĂšnes d’actions scrupuleusement rĂ©glĂ©es mais peu inventives, a vu le temps passer et de nouvelles gĂ©nĂ©rations de professionnels reprendre le flambeau. Son mythique matricule, le fameux 007 », a mĂȘme Ă©tĂ© rĂ©attribuĂ© dans ce volet Ă  une jeune et sculpturale collĂšgue une femme noire en lieu et place du mĂąle blanc imaginĂ© par Ian Fleming !L’ADN comme vecteur de mortPourchassant un mĂ©chant psychopathe nommĂ© Lyutsifer Safin, Bond se voit mĂȘlĂ© Ă  une intrigue bien dans l’air de l’époque, puisque l’arme de destruction massive promue par cet esprit malade choisit l’ADN de ses victimes comme vecteur de mort !→ CRITIQUE. Black Widow », super-hĂ©roĂŻne Ă  la rescousse du box-officeAu passage, l’espion retrouve son amour perdu lors du dernier opus, Spectre, il aura patientĂ© durant six ans, un exploit pour un tel sĂ©ducteur, la mystĂ©rieuse Madeleine Swann, elle aussi aux prises avec l’inquiĂ©tant Safin. Le comĂ©dien Rami Malek dont le regard dĂ©vore littĂ©ralement le visage campe cette Ăąme qui cache sa perversitĂ© derriĂšre le masque d’une apathie un tantinet de Armas, pĂ©tillante surpriseTours et dĂ©tours jalonnent le rĂ©cit, dont une sĂ©quence explosive et rĂ©jouissante Ă  Cuba, illuminĂ©e par la pĂ©tillante et agile Ana de Armas - dĂ©vĂȘtue d’une stupĂ©fiante robe noire - qui actualise de son charme ironique le modĂšle classique de la James Bond Girl ». Sa prestation est l’excellente surprise du film, beaucoup plus intĂ©ressante, en dĂ©pit des clichĂ©s attachĂ©s Ă  son personnage, que la Madeleine larmoyante confiĂ©e Ă  une LĂ©a Seydoux Ă©plorĂ©e dont la partition lasse rĂ©plique que lui donne Bond Ă©namourĂ© ne convainc pas davantage. Est-ce rĂ©prĂ©hensible que d’avouer prĂ©fĂ©rer la causticitĂ© et le politiquement incorrect d’un espion autrefois coureur de jupons Ă  sa conversion Ă  l’amour unique - mĂȘme si cette monogamie n’est pas nouvelle dans la carriĂšre de l’agent secret ?Mais la faiblesse du trop long-mĂ©trage Ă  la rĂ©alisation calibrĂ©e rĂ©side avant tout dans l’alternance systĂ©matique entre scĂšnes musclĂ©es et pĂ©taradantes, avec armes et vĂ©hicules en tous genres et tunnels statiques trop bavards oĂč les personnages refont le monde Ă  grand renfort de propos d’une banalitĂ© dĂ©concertante
 sur la vie, la mort, la fuite du temps, les valeurs auxquels on croit encore ou on ne croit plus. Avoir laissĂ© s’éterniser Ă  l’écran ces monotones Ă©changes restera l’un des mystĂšres que l’équipe au complet des services secrets occidentaux n’aura pas su percer Ă  jour.

Labande-annonce de Mourir peut attendre a suscitĂ© quelques interrogations, notamment le rĂŽle important que semble avoir Madeleine Swann (LĂ©a Seydoux) dans le rĂ©cit. James Bond fait LĂ©a Seydoux, qui fĂȘte aujourd'hui ses 37 ans, nous partage sa vision efficace de la beautĂ©. Je n’ai jamais Ă©tĂ© obnubilĂ©e par mon physique. Parfois je m’aime, parfois non. Je ne suis pas non plus obsĂ©dĂ©e par ma routine beautĂ©. Un nettoyage matin et soir, souvent avec une brosse rotative, un rinçage Ă  l’eau, un pschitt de brumisateur, une bonne crĂšme hydratante. Et c’est tout. Un scrub et un masque quand j’y pense. Pas souvent, Ă  vrai dire. La plupart du temps, j’oublie mĂȘme de mettre une crĂšme corps. Parce que je vise la simplicitĂ© et l’efficacitĂ©, j’aime bien en ce moment les produits de Barbara StĂŒrm, Biologique Recherche et une petite marque allemande pas trĂšs connue, Santaverde, pour leur incroyable odeur d’aloe vera. Pour un rituel plus complet, j’alterne entre le soin Tata Harper du Bristol et les protocoles Biologique Recherche dans leur centre des Champs-ÉlysĂ©es.» CĂŽtĂ© maquillage, Sandrine Cano Bock, la make-up artist de LĂ©a depuis huit ans, nous parle de son rapport aux pigments LĂ©a est une actrice camĂ©lĂ©on, transformable Ă  l’infini, qui est Ă  l’aise aussi bien avec des looks trĂšs forts que beaucoup plus nudes. D’ailleurs, pour un shoot ou un Ă©vĂ©nement, j’aime garder sa luminositĂ© naturelle en utilisant trĂšs peu de matiĂšre. Je charge les cils de mascara et j’ajoute de la brillance sur la paupiĂšre avec un baume transparent. Pour la bouche, les rouges pop et les bruns chocolat lui vont vraiment bien. En revanche, j’évite les orangĂ©s dĂ©lavĂ©s. Sa seule exigence les sourcils, qu’elle aime structurĂ©s, denses et une teinte plus foncĂ©e que sa couleur naturelle. Au quotidien, elle a sa petite routine bien Ă  elle, simple et efficace un fond de teint Ă©vanescent Ilia, un lipstick Charlotte Tilbury appliquĂ© au doigt, un peu de concealer Laura Mercier, un blush Tom Ford pour sculpter les pommettes et un mascara Ă  sourcils Benefit ou Glossier.»Still life of bag against curtainMatthieu SALVAINGSon activitĂ© physique J’adore courir 45 minutes sur mon tapis de course, ou dans les parcs parisiens. J’aime aussi le rameur, pour la rĂ©pĂ©tition du mouvement, qui me vide la tĂȘte. Et dĂšs que je peux, je danse, chez moi, en musique. J’ai deux coachs Ă  Paris RaphaĂ«l, pour l’extĂ©rieur, que beaucoup d’acteurs connaissent et qui est aujourd’hui devenu un ami, et FrĂ©dĂ©ric, qui me donne plutĂŽt des exercices pour travailler certains groupes musculaires.» Pour le programme de LĂ©a, RaphaĂ«l Doub privilĂ©gie les disciplines de plein air, qui la forcent Ă  se dĂ©passer et Ă  se dĂ©fouler. Elle prĂ©fĂšre les exercices un peu fous et rigolos qui lui font lĂącher prise, comme le dauphin dans la piscine. Quand il faut se concentrer, comme jongler en courant ou faire du frisbee en gainage, c’est plus compliquĂ©. Ma mission consiste Ă  ce qu’elle soit au top toute l’annĂ©e, mais nous avons quand mĂȘme fait ensemble un stage trĂšs intense en montagne avant le tournage de Spectre. Depuis nos dĂ©buts, elle a Ă©normĂ©ment progressĂ© en sprint, elle est si rapide ! Et son crawl est magnifique, un vrai poisson dans l’eau. Quand elle n’a pas envie de s’entraĂźner, elle me prĂ©pare un trĂšs bon RicorĂ© et je finis toujours par la motiver. Car aprĂšs chaque sĂ©ance, elle est reboostĂ©e, dĂ©borde d’énergie et commence sa journĂ©e comme un feu follet.» Quant Ă  FrĂ©dĂ©ric Paupert, il retrouve LĂ©a chez elle, dans son sous-sol, oĂč elle a installĂ© une petite salle de sport avec tapis de course, rameur, Bosu, haltĂšres, cordes et Ă©lastiques. Il met tout en Ɠuvre pour qu’elle se dĂ©passe en gardant le sourire. Elle adore la boxe, c’est mĂȘme via ce sport que nous avons commencĂ© Ă  travailler ensemble. Donc dĂšs que je sens qu’elle est un peu stressĂ©e, je lui prĂ©pare une grosse sĂ©ance de frappe pour se dĂ©fouler. Et, croyez-moi, elle tape super fort! Je suis obligĂ© de gainer au maximum car elle pourrait me dĂ©monter l’épaule. Ce n’est pas la plus grande fan du Bosu demi-sphĂšre pour le gainage, mais je lui fais toujours travailler l’équilibre et les muscles profonds qui sont trĂšs importants pour la coordination.»
Cettesemaine, nos critiques ont vu pour nous deux films : đŸŽ„ "Tralala" des frĂšres LarrieuTralala, la quarantaine, chanteur dans les rues de Paris, croise un
PubliĂ© le 03/09/2020 Ă  1651, Mis Ă  jour le 30/09/2020 Ă  0927 James Bond dans le cockpit futuriste d'un engin volant qui rappelle l'Espadon dans Blake et Mortimer. Universal DÉCRYPTAGE - AprĂšs avoir dĂ©voilĂ© l'affiche et la date de sortie dĂ©finitive, le 11 novembre, de No Time to Die, Cary Fukunaga livre des images explosives qui en disent plus sur la derniĂšre mission de Daniel Craig. Petit Ă  petit la 25e mission officielle de James Bond livre ses secrets. Et la nouvelle bande-annonce de Mourir peut attendre, dĂ©voilĂ©e aujourd'hui, ne devrait pas dĂ©cevoir les bondophiles les plus la vidĂ©oMourir peut attendre c'est promis, James Bond reprend vie dans les salles le 11 novembrePlus d'actions, plus d'explosions, plus de mĂ©chants, plus de Bond girls Cary Fukunaga, pour cette derniĂšre apparition de Daniel Craig, joue la surenchĂšre. On savait dĂ©jĂ  que le passĂ© freudien de la psychiatre Madeleine Swann, l'amour impossible de 007 Ă©tait au cƓur de l'intrigue. Mais le volage agent du MI6 ne pouvait se contenter que d'une unique prĂ©sence fĂ©minine, quels que soient son intelligence et son charme. C'est la piquante actrice cubaine, la brune incendiaire Ana de Armas Blade Runner 2049 qui devraient rendre jalouse la doctoresse suisse. C'est Ă  Santiago du Chili que ce nouveau duo se forme, pour le meilleur ou pour le lire aussiRien ne va plus... James Bond, papa d'une fillette dans No Time To DieLes bond Girls ne sont pas les seules Ă  se dĂ©doubler. Le beau James ayant pris sa retraite, son numĂ©ro de code, le fameux 007 qui l'autorise Ă  tuer ses adversaires a Ă©tĂ© rĂ©attribuĂ© Ă  une agente... incarnĂ©e par la comĂ©dienne anglaise Lashana Lynch. Revenu aux affaires, Ă  la demande expresse de son ami de toujours de la CIA, Felix Leiter, James Bond n'aura de cesse de prouver Ă  sa rivale qu'il est bien le seul et unique Bond ou Blake et Mortimer ?DĂ©cidĂ©ment, Cary Fukunaga voit double dans son film. Peut-ĂȘtre est-ce dĂ» Ă  l'abus du Martini dry bondien, bien entendu mĂ©langĂ© au shaker et pas Ă  la cuillĂšre». Il ne dirige pas un seul mĂ©chant, mais deux, qui avec application et perversion essaieront de l'Ă©liminer. L'ignoble Ernst Stavro Blofeld toujours incarnĂ© par Christopher Waltz revenu de l'enfer dans Spectre continue de le qui possĂšde un ego boursouflĂ©, va confier Ă  Bond suprĂȘme manipulation ? que Safin alias Rami Malek Bohemian Rhapsody, est encore plus dĂ©moniaque que lui James, le destin nous rĂ©unit contre un ennemi commun». Le masque de mort vĂ©nitien, cachant une peau grĂȘlĂ©e, la tunique de Docteur No, le premier adversaire de l'inĂ©galable Sean Connery, que porte l'oscarisĂ© comĂ©dien... le laissent hommes, des femmes, des cascades... et bien sĂ»r des gadgets ou des engins mĂ©caniques dignes de la science-fiction. Ici, les scĂ©naristes sont allĂ©s piocher dans le meilleur de la pop-culture. Dans l'une des derniĂšres sĂ©quences spectacluraires du trailer, ils s'inspirent du fameux Espadon» imaginĂ© par Edgar P. Jacobs dans la premiĂšre aventure de Blake et Mortimer, parue en y dĂ©couvre un avion submersible ultra-fuselĂ©, ressuscitĂ© Ă  la fin du trailer. Telle une flĂšche argentĂ©e, qui replierait ses ailes, cet avion-sous-marin disparaĂźt dans les abysses... Le clin d’Ɠil Ă  L'espion qui m'aimait, et Ă  la cĂ©lĂšbre Lotus Esprit, fera sourire les amateurs...Mourir peut attendrede Cary Fukunaga, avec Daniel Craig, Rami Malek, LĂ©a Seydoux, Ana de Armas...
LePigeon masqué a vu "Mourir peut attendre" , le nouveau James Bond On n'est pas des pigeons. 04.10.21; 3 min 7 s
RĂ©sumĂ© Qui est vraiment James Bond ? Le plus cĂ©lĂšbre des hĂ©ros du cinĂ©ma d’espionnage a-t-il encore des secrets ? Tel est le dĂ©fi percer le mystĂšre et rĂ©vĂ©ler, Ă  travers une enquĂȘte philoscopique, les cinq secrets du fidĂšle agent de sa MajestĂ©. A l’aide d’un viseur, qui aiguise le regard et offre un Ɠil neuf, c’est toute la saga de 007 qu’il s’agit de redĂ©couvrir et de dĂ©crypter. De James Bond contre Docteur No en 1962 Ă  Mourir peut attendre en 2020, la sĂ©rie de 25 films singuliers offre action, suspense et aventure, mais aussi un ensemble d’échos et de renvois. Sous la fresque spectaculaire, l’auteur dĂ©voile une logique souterraine des films, et le livre dessine un paysage insoupçonnĂ©, pour voir autrement le plus cĂ©lĂšbre des agents secrets. Les cinq secrets de James Bond En 1966, le romancier et critique Jean-Louis Bory commentait au Masque et la Plume le quatriĂšme film de la franchise des James Bond OpĂ©ration Tonnerre, rĂ©alisĂ© par Terence Young, de la façon suivante ce sont les films du commandant Cousteau saisis par la folie 
 ça fait des bulles partout, et c’est ça OpĂ©ration Tonnerre ». Si cette remarque souligne bien le consensus critique Ă©tabli autour de la figure du cĂ©lĂšbre agent britannique, il n’est pas impossible de dĂ©celer dans les propos de Bory la trace d’une vĂ©ritĂ© essentielle. AprĂšs tout dans le rĂ©cent Spectre, l’étrange Mr. White ne dĂ©crivait-il pas encore 007 comme un cerf-volant qui danse dans un ouragan » ? À ces diffĂ©rentes assertions, Aliocha Wald Lasowski, essayiste, journaliste, professeur des universitĂ©s, enseignant en philosophie politique Ă  Sciences-Po Lille, spĂ©cialiste d’AndrĂ© Gide, de Jean-Paul Sartre et d’Édouard Glissant, confĂšre une certaine noblesse. Car l’intĂ©rĂȘt de cet essai est de parvenir Ă  thĂ©oriser le personnage de Bond Ă  partir d’un retour approfondi sur ses caractĂ©ristiques dramatiques et ses fonctions culturelles. Le concept de philoscopie » que se propose de dĂ©velopper l’auteur va dans ce sens. Un peu Ă  la façon de la dynamique figurale, il s’agit de pĂ©nĂ©trer la matiĂšre mĂȘme de la fiction pour apprĂ©hender correctement ce qui se dissimule entre les interstices de l’image incarnĂ©e par l’immortel espion. Ce que rĂ©vĂšle immĂ©diatement l’ouvrage est que, loin de se limiter Ă  la simple reprise d’un archĂ©type, les films de la franchise proposent la mise en scĂšne d’une vĂ©ritable Ă©volution identitaire. De l’assurance Ă  la perte des repĂšres, Bond traverse l’histoire du monde occidental en rĂ©flĂ©chissant ses doutes et ses croyances. DĂšs lors ses goĂ»ts assurĂ©s de la musique aux cigares en passant par les inĂ©vitables tables de jeux s’assument comme les pierres Ă©lĂ©mentaires d’un mythe, soit d’un rĂ©cit qui traverse les Ăąges en proposant une structure qui fluctue au grĂ© de variations gĂ©nĂ©rationnelles. L’idĂ©e dĂ©veloppĂ©e par Aliocha Wald Lasowski est Ă  la fois belle et probante mais manque parfois le but premier de son exĂ©gĂšse. Car si c’est bien la figure de Bond qui domine, on en vient Ă  regretter que la grande qualitĂ© d’écriture de l’auteur ne se soit pas plus penchĂ©e sur la reprĂ©sentation de ses aventures. Certes, les questions de formes rĂ©pondent ponctuellement prĂ©sentes, mais on aurait souhait que l’approche scientifique qui dĂ©termine l’apprĂ©hension de cet objet d’étude s’applique plus franchement aux productions qui en constituent la sĂšve. Alors qu’il faut encore attendre quelques mois novembre 2020 selon les prĂ©visions des plus optimistes pour dĂ©couvrir sur grand Ă©cran les nouvelles aventures du plus cĂ©lĂšbre des agents de sa MajestĂ©, cet ouvrage permet d’apprĂ©hender sous un nouvel angle un hĂ©ros dont on croyait Ă©videmment Ă  tort tout connaĂźtre. LES CINQ SECRETS DE JAMES BOND Auteur Aliocha Wald Lasowski Éditions Max Milo Collection Voix Libres Date de parution 28 mai 2020 Langues Français uniquement Format 246 pages Tarif 19,90 €
Mourir peut attendre », my name was Bond, James Bond × Daniel Craig endosse pour la derniĂšre fois le costard de l’agent 007 dans « Mourir n’attend pas ».
PubliĂ© le 04/03/2020 Ă  2036 , mis Ă  jour Ă  2306 On le sait depuis ce week-end, les rassemblements de plus de 5 000 personnes en "milieu confinĂ©" concerts, salons, matchs sportifs en salle... ont Ă©tĂ© annulĂ©s ou reportĂ©s, en France comme dans d’autres pays du monde. Ce mercredi, le 7e art, pourtant a priori pas concernĂ© par cette interdiction, est venu s’ajouter Ă  la liste des victimes collatĂ©rales du coronavirus. Les producteurs du prochain volet des aventures de James Bond, "No Time To Die" "Mourir peut attendre" ont en effet annoncĂ© que la sortie du film Ă©tait repoussĂ©e d’avril Ă  novembre, en raison des craintes liĂ©es Ă  l’épidĂ©mie. "MGM, Universal et les producteurs de Bond, Michael G. Wilson et Barbara Broccoli, ont annoncĂ© avoir repoussĂ© la sortie de No Time To Die Ă  novembre 2020", aprĂšs "Ă©valuation approfondie du marchĂ© mondial des salles de cinĂ©ma", ont-ils indiquĂ© sur Twitter. Une dĂ©cision Ă  laquelle les fans s’étaient sans doute prĂ©parĂ©s ces derniers jours Ă  cause de l’épidĂ©mie, les diffĂ©rentes tournĂ©es promotionnelles du film Ă©taient en effet au fur et Ă  mesure annulĂ©es. Des associations de fans avaient par ailleurs plaidĂ© lundi dans une lettre ouverte pour le report de la sortie du film, mettant en avant des raisons de santĂ© publique. Le 25e volet de la saga sortira donc finalement le 12 novembre au Royaume-Uni et le 25 novembre aux Etats-Unis. Les dates pour le reste du monde restent pour l’heure toujours Ă  prĂ©ciser. "Miss" et "Rocks" Ă©galement dĂ©calĂ©s Les sorties en France de deux autres longs-mĂ©trages, "Miss" de Ruben AlvĂšs, et "Rocks" de Sarah Gavron, ont Ă©galement Ă©tĂ© repoussĂ©es par leurs producteurs, 145 salles de cinĂ©ma de l’Oise et du Morbihan -deux des dĂ©partements comptant le plus de personnes contaminĂ©es- ayant Ă©tĂ© fermĂ©es par arrĂȘtĂ© prĂ©fectoral. Warner Bros France a annoncĂ© que "Miss" ne sortirait pas le 11 mars, contrairement Ă  ce qui Ă©tait prĂ©vu, "en raison du contexte actuel". Il n’arrivera sur les Ă©crans que le 23 septembre. Dans le communiquĂ© tweetĂ© par Hugo GĂ©lin, coproducteur du film via sa sociĂ©tĂ© Zazi Films, le report est justifiĂ© par la volontĂ© de "donner au film toutes les chances de rencontrer son public". Le film Rocks de Sarah Gavron est quant Ă  lui dĂ©calĂ© au 17 juin, alors qu’il devait sortir le 15 avril. "Certaines salles commençant Ă  fermer, il est prĂ©fĂ©rable de dĂ©caler", a expliquĂ© le service de presse du long-mĂ©trage. Le tournage d'Intervilles repoussĂ© La peur du coronavirus s’empare aussi des chaĂźnes de tĂ©lĂ©vision. Alors que TF1 a temporairement banni le public des Ă©missions TĂ©lĂ©foot » et C’est Canteloup », France 2 a dĂ©cidĂ© Ă  son tour d’appliquer le principe de prĂ©caution. Selon le Parisien, la chaĂźne publique a dĂ©cidĂ© de reporter le tournage d’ Intervilles », qui avait quittĂ© l’antenne en 2013 avant de passer plus confidentiellement sur Gulli. Pas question pour France 2 de faire voyager une grosse production de ville en ville, ni de faire s’affronter des personnes de rĂ©gion diffĂ©rentes, de peur de contribuer Ă  la propagation de l’épidĂ©mie. 020BE1q.
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