Lechoix des films sâest portĂ© sur deux films qui cartonnent actuellement : le film dâanimation Les Croods 2 et Mourir peut attendre, le dernier James Bond.
Sorties Ă Lyon â La newsletter Vous cherchez des sorties Ă Lyon ? Abonnez-vous gratuitement Ă la newsletter, comme nos 10 000 abonnĂ©s ! James Bond 007 â Mourir peut attendre â Synopsis LâĂ©pisode qui fait suite Ă Spectre. James Bond 007 est incarnĂ© une derniĂšre fois par Daniel Craig. Notre hĂ©ros va ĂȘtre rattrapĂ© par son passĂ© et celui de Madeleine. Alors quâil a trouvĂ© refuge en JamaĂŻque, Felix Leiter de la CIA dĂ©barque pour solliciter son aide il sâagit de sauver un scientifique qui vient dâĂȘtre kidnappĂ©. Une fois encore, il va ĂȘtre confrontĂ© Ă un mĂ©chant qui dĂ©tient des armes technologiques redoutables. Mourir peut attendre â Critique du film Ultime prestation de Daniel Craig dans le rĂŽle de lâagent 007. Clairement, ce dernier Ă©pisode sâavĂšre en demi-teinte. La scĂšne dâouverture demeure diablement rĂ©ussie, tout en tension et en Ă©motions. Mais rapidement, la machine grippe. La faute Ă un scĂ©nario paresseux. Aucune surprise, aucun rebondissement, aucune chausse-trappe. Sans pour autant verser dans le manichĂ©isme de Tenet, Mourir peut attendre enchaine les scĂšnes dâaction, sans jamais prendre le contrepied ou dĂ©voiler des zones dâombres. Mourir peut attendre manque dâimagination On aurait aimĂ© davantage de revirements. A contrario, les scĂ©naristes manquent clairement dâimagination. SymptĂŽme de cette impasse, le rĂŽle du mĂ©chant Rami Malek â alias Freddie Mercury dans Bohemian Rhapsody qui manque clairement dâaspĂ©ritĂ©, de charisme, et ne restera pas dans les annales. En somme, Mourir peut attendre offre ses moments de bravoures et de grand spectacle, avec ses passages obligĂ©s. Mais lâintrigue ne nous Ă©pargne pas une nouvelle menace chimique, dans la droite lignĂ©e des Mission Impossible. Sans omettre une sĂ©quence en forĂȘt qui nâest pas sans Ă©voquer celle du rĂ©cent Fast and Furious 9, avec les mĂȘmes vĂ©hicules bondissants. Les similitudes sont flagrantes. Mourir peut attendre souffre de longueurs Pour autant, tout nâest pas Ă jeter dans Mourir peut attendre. Son principal atout demeure lâĂ©pilogue, qui permet des choix audacieux en raison du choix de Daniel Craig dâincarner pour la derniĂšre fois 007. Une conclusion radicale, mais qui ne manque pas de panache. Cette sĂ©quence finale nâa pas la mĂȘme tension dramatique que la scĂšne de rupture dans la gare, preuve que le long-mĂ©trage parcourt des chemins bien trop balisĂ©s et aurait mĂ©ritĂ© un montage plus resserrĂ©. Ainsi, les failles narratives nous sortent trop souvent de lâĂ©motion que le film veut susciter. De plus, on dĂ©plore les seconds rĂŽles insipides, et le rythme dĂ©cousu. Mourir peut attendre, sans pour autant dĂ©mĂ©riter, nâatteint pas les sommets et la saveur douce-amĂšre dâun Skyfall En somme, Mourir peut attendre, sans pour autant dĂ©mĂ©riter, nâatteint pas les sommets et la saveur douce-amĂšre dâun Skyfall ou le cĂŽtĂ© sombre dâun Casino Royale. Le long-mĂ©trage de Cary Joji Fukunaga restera comme un chapitre mineur, au mĂȘme titre que Spectre ou lâoubliable Quantum of Solace. Le personnage James Bond de Daniel Craig demeurera Ă©videmment dans lâHistoire comme lâun des plus marquants. Mais pas pour ce long-mĂ©trage Ă©lĂ©giaque. HervĂ© Troccaz Mourir peut attendre â Critique AprĂšs Casino Royale, Quantum of Solace, Skyfall et Spectre, Daniel Craig quitte le costume de James Bond dans Mourir peut attendre. Un 25Ăšme Ă©pisode nĂ© dans la douleur, entre le dĂ©part du rĂ©alisateur Danny Boyle, puis la sortie repoussĂ©e Ă cause du confinement Ce film dâaction trĂšs attendu par les inconditionnels du genre offre une fois de plus son lot de cascades et de gadgets en tout genre, Ă lâinstar de la lĂ©gendaire Aston Martin, mais aussi une bonne dose dâĂ©motion. VoilĂ un Bond sombre, sauvage, contraint de questionner son passĂ©, son mĂ©tier et son rapport aux femmes. Ce sont ses traumas sentimentaux qui sont ici auscultĂ©s, donnant Ă Mourir peut attendre une Ă©trange singularitĂ©. Câest assez divertissant par moment grĂące aussi aux merveilleux paysages mais dâun romantisme inadaptĂ© au genre. Si la rĂ©alisation est Ă©lĂ©gante et par moment stylĂ©e, les scĂšnes dâaction en elles-mĂȘmes sont peu originales quelques poursuites en voiture, beaucoup de fusillades, un peu de corps Ă corps, quelques baisers biens sages et vraiment rien qui nâait dĂ©jĂ Ă©tĂ© vu avant. Mourir peut attendre un scĂ©nario bavard et confus Le film essaie Ă plusieurs reprises de jouer la carte de lâĂ©motion, mais nây parvient pas souvent. Câest long, trop long et le chant du cygne nâen finit pas, malgrĂ© une mise en scĂšne qui masque les imperfections, dĂ©fauts et maladresses de lâhistoire DĂ©cidĂ©ment, lâinterprĂ©tation nsipide de LĂ©a Seydoux ne passe pas Ă lâĂ©cran et ça nâaide pas que son personnage soit au centre du film. Seul le jeu parfait de la petite fille est convainquant et nous crĂ©e de vĂ©ritables Ă©motions. Le scĂ©nario bavard et confus est parfois incohĂ©rent, notamment dans les motivations du personnage de Rami Malek qui est censĂ© interprĂ©ter un vrai mĂ©chant Heureusement que la BO de Zimmer est trĂšs efficace avec des sonoritĂ©s Ă la The Dark Knight par instants. Pour les fans du genre, disons que cela reste un bon divertissant GĂ©rard SERIE Mourir peut attendre â bande-annonce Sorties Ă Lyon â Sortir Ă Lyon DĂ©couvrez les autres temps forts de lâactualitĂ© culturelle lyonnaise, sur le guide pour sortir Ă Lyon la fĂȘte des LumiĂšres Lyon, fĂȘte des LumiĂšres 2020, le Festival LumiĂšre, le festival LumiĂšre 2020. Ou encore Agence Ă©vĂ©nementielle Ă Lyon Design Your Event, animation de soirĂ©e dâentreprise Ă Lyon, Animation de soirĂ©e dâentreprise Ă Lyon innovantes avec Design Your Event, Magicien mariage Ă Lyon une animation de mariage Ă Lyon innovante !, Magicien Ă Lyon une animation de soirĂ©e dâentreprise Ă Lyon innovante, Magicien Ă Paris Hiro, animations soirĂ©e dâentreprise Ă Paris, Festival LumiĂšre 2021 La leçon de piano en clĂŽture, Harvey avec Jacques Gamblin Théùtre National Populaire â Critique, Lyon Tasting 2021 â Terre de Vins, DODU, bar Ă saucisson briochĂ© Ă Lyon, Festival des LumiĂšres Sauvages au Safari de Peaugres, du 3 au 30 janvier 2022, Spectacle Lyon, nĂ©e de la lumiĂšre â le temps des bĂątisseurs â Du 22 octobre au 11 novembre 2021 â CathĂ©drale Saint-Jean, Festival des Carottes Rouges â Chapiteau des Puces du Canal, Que faire Ă Lyon ce week-end ? 8, 9 et 10 octobre, Festival LumiĂšre 2021 Toutes premiĂšres fois. Sur le guide des sorties Ă Lyon, vous dĂ©couvrirez Ă©galement les principales institutions culturelles lyonnaises lâInstitut LumiĂšre, la Halle Tony-Garnier, Toboggan Ă DĂ©cines, le musĂ©e des Confluences, le Cirque Imagine, le musĂ©e des Beaux-Arts, le marchĂ© de la crĂ©ation, lâEspace Gerson, le Parc de la TĂȘte dâor
PrĂšsde trois minutes, câest la durĂ©e de la seconde bande-annonce du trĂšs attendu 25Ăšme film de la sĂ©rie des James Bond, baptisĂ© Mourir peut attendre (No time to die en anglais). La bande-annonce ne laisse que trĂšs peu de temps pour souffler avec son aspect explosif assumĂ©. A moto, en avion ou au volant de sa lĂ©gendaire Aston Martin, 007 aura manifestement
REALISATION Cary Joji Fukunaga PRODUCTION Metro Goldwyn Mayer, Eon Productions Ltd, Universal Pictures AVEC Daniel Craig, LĂ©a Seydoux, Rami Malek, Ralph Fiennes, Ben Whishaw, Naomie Harris, Lashana Lynch, Christoph Waltz, Ana de Armas, Jeffrey Wright, Billy Magnussen, David Dencik SCENARIO Cary Joji Fukunaga, Neal Purvis, Robert Wade, Phoebe Waller-Bridge PHOTOGRAPHIE Linus Sandgren MONTAGE Elliot Graham, Tom Cross BANDE ORIGINALE Hans Zimmer ORIGINE Etats-Unis, Royaume-Uni TITRE ORIGINAL No Time To Die GENRE Action, Drame, Espionnage, Thriller DATE DE SORTIE 6 octobre 2021 DUREE 2h43 BANDE-ANNONCE Synopsis Bond a quittĂ© les services secrets et coule des jours heureux en JamaĂŻque. Mais sa tranquillitĂ© est de courte durĂ©e car son vieil ami Felix Leiter de la CIA dĂ©barque pour solliciter son aide il sâagit de sauver un scientifique qui vient dâĂȘtre kidnappĂ©. Mais la mission se rĂ©vĂšle bien plus dangereuse que prĂ©vu et Bond se retrouve aux trousses dâun mystĂ©rieux ennemi dĂ©tenant une terrible arme technologique⊠Il aura fallu vingt-cinq films pour que la saga James Bond touche enfin du doigt la transcendance qui lui manquait. La conclusion de lâĂšre Daniel Craig aura tout changĂ©. Pour le meilleur et pour lâavenir. Dâaucuns auront pris soin de remarquer que câest la premiĂšre affiche du film, Ă savoir celle qui fixait la sortie du film courant 2020 et non pas celle de la sortie dĂ©finitive un an plus tard, que lâon a choisi de mettre en Ă©vidence sur la fiche technique ci-dessus. Pourquoi ? Parce que câest celle que lâon garde en tĂȘte pour la sĂ©cheresse qui sâen dĂ©gage, mais surtout parce quâelle aura surgi au moment prĂ©cis oĂč le doute et les extrapolations auront pris le dessus sur tout le reste. Il est dĂ©sormais actĂ© quâĂ son corps dĂ©fendant, Mourir peut attendre a fait date dans lâHistoire du cinĂ©ma. Parce quâil fut le premier vrai grand succĂšs de lâĂšre post-Covid-19, coiffant au poteau un Tenet trop prĂ©cipitĂ© pour tĂ©moigner dâun retour aux affaires » ? Ce nâest que la partie Ă©mergĂ©e de lâiceberg. Que le film se soit fait longtemps attendre â pas moins dâun an et demi de reports et dâincertitudes â et que son triomphe ait pu donner in fine lâimpression dâavoir sauvĂ© lâindustrie cinĂ©matographique du dĂ©sastre ne rendent que plus ironique la traduction française de son titre. Que son Ă©criture se soit focalisĂ©e sur une arme virale activant la peur de la contamination par contact dâĂ©piderme et la prise en compte de lâAutre en tant que menace, et ce alors mĂȘme que la pandĂ©mie nâavait pas encore dĂ©ferlĂ© sur le globe, ne rend que plus irrĂ©sistible lâenvie de le lire comme le vainqueur involontaire dâun duel contre lâironie du sort. Le contemporain ordonne donc Ă lui seul le caractĂšre historique de ce film, comme signe dâune synchronicitĂ© rare et insensĂ©e entre la sortie diffĂ©rĂ©e dâune Ćuvre artistique et le visage actuel dâun monde dâun cinĂ©ma ? ayant Ă©tĂ© radicalement transformĂ© par toutes sortes de crises. De quoi estimer que le destin est dĂ©jĂ Ă©crit, et quâen dĂ©pit des formules Ă©tablies faisant Ćuvre de rĂ©sistance, il est temps de regarder lâinĂ©luctable en face ? Banco. De la franchise elle-mĂȘme au genre dont elle fut la matrice en passant par un hĂ©ros ayant dĂ©jĂ signifiĂ© que la rĂ©surrection Ă©tait son hobby Skyfall, les jeux sont faits une perte contre un gain, un adieu contre une promesse, un deuil contre une renaissance. Mourir peut attendre, certes, mais pas Ă©ternellement. Il aura fallu vingt-cinq films pour que cela arrive enfin. AU SERVICE SECRET DE LâACTUALITE Finir un cycle par des funĂ©railles dignes de ce nom voilĂ bien le mantra qui guide chaque strate conceptuelle de Mourir peut attendre. Encore fallait-il savoir comment sây prendre, ce sur quoi les producteurs se sont cassĂ© les dents en multipliant les changements dâorientation pendant des annĂ©es. Histoire de ne pas perdre du temps lĂ -dessus, on va se la jouer cash. Quâimporte les vraies raisons ayant entourĂ© le dĂ©sistement de Danny Boyle au profit du rĂ©alisateur de Sin Nombre et de lâimpressionnante premiĂšre saison de True Detective â on laisse volontiers Ă tous les relayeurs de news bouche-trou le soin dâenquĂȘter sur le pourquoi du comment. Quâimportent les mille problĂšmes inhĂ©rents Ă ce genre de grosse production réécritures, retards, accidents⊠et dont on se fiche comme de notre derniĂšre cuite Ă la vodka-martini. Quâimporte le tsunami dâhypothĂšses qui auront inondĂ© les rĂ©seaux sociaux au sujet du contenu de son scĂ©nario avant mĂȘme sa sortie. Quoique⊠Sur ce dernier point, le double sens suggĂ©rĂ© par le titre No Time To Die nous avait un peu mis la puce Ă lâoreille. Les cinĂ©philes auront en effet pu se souvenir quâil sâagissait lĂ du titre original de La Brigade des BĂ©rets noirs, film de guerre produit en 1958 par un certain Albert R. Broccoli et rĂ©alisĂ© par⊠Terence Young, soit celui qui avait inaugurĂ© la saga en 1962 avec James Bond 007 contre Dr No. CoĂŻncidence trop forte pour ne pas avoir envie dâextrapoler aussi bien sur la mystĂ©rieuse identitĂ© du vilain jouĂ© par Rami Malek allait-il sâagir du docteur No, qui serait cette fois-ci au-delà » de lâorganisation Spectre et non plus lâun de ses membres ? que sur le sens vĂ©ritable Ă donner Ă ce titre fallait-il comprendre No, câest lâheure de mourir » ?. MĂȘme si une telle hypothĂšse aura fini tuĂ©e dans lâĆuf, il reste tout de mĂȘme de lĂ©gers signes ici et lĂ un gĂ©nĂ©rique qui fait apparaĂźtre le titre du film au travers de petits ronds de couleur ceux-lĂ mĂȘme qui ouvraient le gĂ©nĂ©rique de Dr No, un repaire final dont les dĂ©cors bigarrĂ©s et les tenues scientifiques ont quelque chose de trĂšs familier, et surtout, cette idĂ©e sous-jacente de boucler une histoire et un trajet au travers de leur origine mythologique. Ironie du sort, diront certains, mais pas forcĂ©ment Ă raison. Rappelons que lâune des plus grandes qualitĂ©s de la saga James Bond aura toujours Ă©tĂ© de prendre le pouls dâun monde en transformation, dâen guetter les signes avant-coureurs afin de mieux rĂ©actualiser son icĂŽne centrale en curseur de lâĂ©poque traversĂ©e, et de trouver le point dâĂ©quilibre adĂ©quat entre lâhĂ©ritage Ă entretenir et la redĂ©finition Ă bĂątir. En choisissant de sâadapter sans cesse â et pas toujours de façon trĂšs fine â aux effets de mode passagers et aux courants culturels du moment, lâunivers bondien aura su trouver la clĂ© de sa pĂ©rennitĂ© Ă travers les dĂ©cennies, contrant de facto la menace dâexpiration qui lui pendait au nez en cas de rĂ©pĂ©tition ad nauseam dâune formule sans mise Ă jour ni remise en cause. Apparue sous les traits de Sean Connery en tant que mĂąle alpha Ă la virilitĂ© suprĂȘme et au charisme magnĂ©tique, la figure de James Bond allait peu Ă peu gagner en nuance et/ou en complexitĂ©, lĂ©zardant quelque peu cette image de monolithe machiste dĂ©sormais si facile Ă vilipender. De la fragilitĂ© romantique de George Lazenby Ă la froideur introspective de Pierce Brosnan en passant par la dĂ©contraction royale de Roger Moore et lâhumanitĂ© torturĂ©e de Timothy Dalton, chaque nouvelle incarnation de Bond aura su donner a posteriori lâimage dâun changement dans la continuitĂ© et dĂ©finir en soi le tracĂ© global de la franchise. Au lieu de chercher Ă tout prix Ă lire la saga toute entiĂšre comme une pure ligne chronologique mission impossible au vu de certains choix narratifs parfois contradictoires dâun film Ă lâautre, câest un monde en perpĂ©tuelle rĂ©invention qui aura prix vie sous nos yeux, Ă la fois commentaire de lâĂ©poque traversĂ©e et travail constant de rĂ©flexion sur les possibilitĂ©s de nuances dâun hĂ©ros bien moins archĂ©typal quâil nâen a lâair. Nâen dĂ©plaise aux puristes grincheux qui sâĂ©chinent Ă juger la saga incohĂ©rente depuis que Sean Connery a passĂ© le flambeau, dâautant que câest prĂ©cisĂ©ment Ă eux que Mourir peut attendre aura su donner lâultime coup de grĂące, en visant le point dâorgue de cette dĂ©marche autant quâune profonde ouverture dâesprit vis-Ă -vis des changements tangibles sur la sociĂ©tĂ© en gĂ©nĂ©ral et sur le cinĂ©ma dâaction en particulier. Le dĂ©fi Ă©tait donc de taille. Trop de paramĂštres Ă honorer, trop de transformations Ă activer, et au final, trop de joie Ă laisser Ă©clater. Avant de rentrer dans le vif du sujet, il convient dâabord de revenir quelques instants sur tout ce que lâarrivĂ©e de Daniel Craig dans la franchise aura su activer comme signes de mutation. Arrivant Ă point nommĂ© en 2006 pour remettre les compteurs Ă zĂ©ro et refondre le mĂ©tal de ses prĂ©dĂ©cesseurs, lâacteur british rĂ©vĂ©lĂ© par Layer Cake et Les Sentiers de la perdition nâaura pas fait que prolonger le travail avortĂ© de Timothy Dalton sur cette mĂ©lancolie suicidaire propre au personnage imaginĂ© par Ian Fleming. Il aura surtout fait irruption par la grande porte pour soumettre la masculinitĂ© de lâagent secret 007 Ă rude Ă©preuve. GrĂące Ă lui, Bond nâavait dĂ©sormais plus grand-chose dâun mĂąle alpha chez qui le fait dâenfiler les pĂ©ripĂ©ties et les conquĂȘtes fĂ©minines serait signe dâindestructibilitĂ©, mais pratiquement tout dâun enfant perdu transformĂ© en machine Ă tuer, Ă qui lâinjustice du monde ne cesserait jamais de rappeler le poids constant de la mort. Avec aussi la triple cerise sur le gĂąteau une sĂ©cheresse qui prend aux tripes, un premier degrĂ© qui prend le pouvoir et une polygamie qui prend la porte. En cinq films qui auront fait le choix de la progression narrative et de la linĂ©aritĂ© assumĂ©e une premiĂšre dans lâHistoire de la franchise, la trajectoire du Bond redĂ©fini par Craig aura prĂ©parĂ© le terrain pour cette conclusion magistrale quâest Mourir peut attendre, point de chute idĂ©al dâune longue quĂȘte identitaire. Un petit rappel des faits sâimpose donc pour mesurer le chemin parcouru durant ce long feuilleton, pour le coup assimilable Ă un gigantesque tour de montagnes russes sans ceinture de sĂ©curitĂ© ni rĂ©gulateur de vitesse. En tant que chapitre inaugural dĂ©voilant lâorigine du mythe, Casino Royale en aura trĂšs logiquement filmĂ© la gestation progressive, via un agent 007 encore novice et incoercible qui se cherchait et sâaffinait au contact dâune femme fatale dans tous les sens du terme. La tragĂ©die dĂ©chirante qui aura achevĂ© cette Ă©blouissante redĂ©finition du schĂ©ma bondien aura suffi Ă dessiner toute la matiĂšre polĂ©mique de Quantum of Solace, suite stressĂ©e et stressante Ă souhait dans laquelle Bond, devenu une tĂȘte brĂ»lĂ©e dominĂ©e par la rage du deuil, errait en vengeur impulsif qui accumulait les cadavres tout en rĂ©sistant au destin protocolaire qui lui avait Ă©tĂ© assignĂ©. Une fois le deuil achevĂ©, Skyfall marqua la possibilitĂ© dâune premiĂšre forme de rĂ©surrection » pour un hĂ©ros Ă©croulĂ© sous le poids dâun passĂ© difficile Ă exorciser, rien de mieux quâune nouvelle mission aux relents de cure freudienne, histoire de se rĂ©incarner in fine en icĂŽne moderne ayant trouvĂ© le point de jonction entre un passĂ© Ă honorer et un futur Ă embrasser. De quoi lĂącher enfin les chiens avec le double mouvement jouissif de Spectre crĂ©er du neuf avec du vieux le film se voulait une cĂ©lĂ©bration des codes rĂ©actualisĂ©s de la formule bondienne et façonner un monde toujours plus obscur oĂč le passĂ© ne peut ni sâeffacer ni se contrĂŽler Bond se voyait alors rattrapĂ© par sa propre histoire et de cette confrontation allait dĂ©couler le sort de son monde. Au terme de ces quatre films, on quittait Bond sur un refus adieu le permis de tuer et un souhait bonjour la romance trĂšs loin du MI6 aprĂšs avoir vaincu lâorganisation Spectre. Faux point final, bien sĂ»r que faire de tout cet hĂ©ritage laissĂ© derriĂšre cette reconstruction en quatre temps ? Comment le transmettre et/ou le faire perdurer sans prendre le risque dâen faire une malĂ©diction ? Câest ce thĂšme dĂ©cisif, couplĂ© Ă ceux â bien plus risquĂ©s â de la famille et du sacrifice, qui allait enfin permettre Ă lâicĂŽne James Bond de ne plus se croire immortel et de toucher du doigt son propre crĂ©puscule. TOXIC AVENGER Mourir peut attendre dĂ©bute ainsi sur les chapeaux de roues pour ce qui est de mettre en exergue le poids douloureux de lâhĂ©ritage Ă entretenir. Dâabord via la visualisation de ce fameux souvenir traumatique dont la douce Madeleine Swann LĂ©a Seydoux, Ă©lue du cĆur de Bond, avait fait mention dans Spectre afin de justifier sa haine des armes â le massacre de sa mĂšre par un tueur au masque blanc de kabuki dont les parents furent eux aussi autrefois tuĂ©s par le pĂšre de Madeleine. Ensuite par lâincorporation au film de certaines rĂ©miniscences de la saga elle-mĂȘme. Il suffit en effet ici dâune rĂ©plique Inutile dâaccĂ©lĂ©rer, nous avons tout le temps devant nous », dâun thĂšme musical celui, initiĂ© par John Barry, qui accompagnait le magnifique We have all the time in the world de Louis Armstrong et dâune atmosphĂšre romantique en diable pour que le dĂ©licieux spectre dâAu service secret de Sa MajestĂ© revienne toquer Ă notre cortex de bondophile. Un dĂ©tail qui vaut bien une mise en alerte si lâĂ©pisode mĂ©lancolique et longtemps dĂ©nigrĂ© de Peter Hunt sâintĂšgre ici en clin dâĆil sur les deux extrĂ©mitĂ©s du rĂ©cit la chanson dâArmstrong accompagne le gĂ©nĂ©rique de fin, mieux vaut ne pas croire quâune telle rĂ©fĂ©rence va griller dâentrĂ©e tout ce qui va rendre cette aventure particuliĂšrement douloureuse pour James Bond. Dâaucuns gagneraient dâailleurs Ă y aller mollo sur les paris, tant le film chapeautĂ© par Cary Joji Fukunaga met un point dâhonneur Ă prendre Ă revers bon nombre de leurs attentes, et ce en complĂ©ment dâune mise en scĂšne extraordinairement sophistiquĂ©e qui ne cesse de multiplier les tours de forces. On en convient, cette ouverture majestueuse sur les collines de Matera fait mine de cocher toutes les cases de la tragĂ©die romantique quelques signes inquiĂ©tants lâombre de Vesper qui plane encore au-dessus de James, le bout de papier Ă double sens que Madeleine sâempresse de brĂ»ler aprĂšs lâavoir Ă©crit, etc⊠prĂ©cĂšdent un soudain et inattendu dĂ©ferlement dâaction explosive qui prendra fin par une rupture sĂšche sur un quai de gare. Avec ce qui sâimpose comme le prĂ©-gĂ©nĂ©rique le plus beau et le plus sidĂ©rant de toute la saga, Fukunaga met cartes sur table avec ce qui va ĂȘtre lâĂ©picentre du rĂ©cit et la clĂ© de voĂ»te du parcours de Bond depuis quatre films pour lâagent 007, lâamour et le passĂ© forment ici une double malĂ©diction qui le contraint Ă contaminer et Ă dĂ©truire tout ce qui transpire la beautĂ©, lâespoir et la tranquillitĂ© autour de lui. Le passĂ© devient donc une menace Casino Royale est symboliquement rĂ©duit en cendres en moins de dix minutes, lâamour se change en vecteur croissant de doute et de mĂ©fiance lâĂȘtre aimĂ© est-il vraiment ce quâil prĂ©tend ĂȘtre ?, les amants ne sont pas aussi Ă©ternels que les diamants, le happy end de Spectre nâest plus quâun lointain souvenir, et le chaos repart de plus belle pour un agent secret qui doit reconsidĂ©rer son propre terrain de jeu comme Ă©tant un authentique rĂ©seau arachnĂ©en. Lâimage qui clĂŽt ce prĂ©-gĂ©nĂ©rique vaut dâailleurs de lâor un subjectif de Madeleine qui court Ă lâintĂ©rieur du train pour garder James dans son champ de vision, ce que Fukunaga traduit par un plan fixe qui cadre lâimmobilitĂ© de Bond sur le quai de gare au dĂ©triment du train en mouvement. Tout est dit dans ce plan le passĂ© qui isole et immobilise celui qui y reste bloquĂ© câest ce que Bond incarne, le passĂ© qui ne meurt pas si lâon sâefforce de regarder derriĂšre soi câest ce que Madeleine persiste Ă croire, et finalement le temps qui avance trop vite et qui laisse irrĂ©versiblement les souvenirs les plus forts sâĂ©tioler peu Ă peu. La mĂ©taphore du sablier sâimpose dâautant plus que le gĂ©nĂ©rique de Mourir peut attendre intĂšgre non seulement cet objet mais aussi une horloge et des statues, soit les trois motifs principaux du gĂ©nĂ©rique dâAu service secret de Sa MajestĂ©. Pour ce qui est dâenfoncer le clou sur le passĂ© et lâhĂ©ritage qui collent Ă la peau de Bond comme un vieux chewing-gum, câest peu dire que Fukunaga nây va pas de main morte, allant mĂȘme jusquâĂ retarder la tragĂ©die Ă venir en jouant sur le visage de la vraie menace. On croit la connaĂźtre au vu de ce que la premiĂšre heure du film laisse prĂ©sager, mais il suffira dâun Ă©pisode jubilatoire Ă La Havane, le temps dâune bunga bunga des rĂ©sidus de lâorganisation Spectre qui voient leur piĂšge destinĂ© Ă Bond retourner fissa Ă lâenvoyeur, pour que les dĂ©s du rĂ©cit soient tout Ă coup relancĂ©s. Et il faudra bien 2h43 de film â jamais la saga nâavait visĂ© aussi long â pour admettre que Bond entamait tout du long un authentique chemin de croix, ne cessant de saigner et de souffrir jusquâĂ finir lui-mĂȘme sujet dâun enterrement en bonne et due forme. Avec quelle menace, du coup ? Evidemment celle de lâhĂ©ritage de sa propre franchise un certain Lyutsifer Safin = Lucifer auquel lâacteur Rami Malek offre une interprĂ©tation volontairement outrĂ©e, singeant la mĂ©galomanie et le look baroque des vilains les plus cultes de la galaxie bondienne, en particulier ce troupeau de dĂ©figurĂ©s qui ont rejouĂ© en boucle le vieux couplet de la domination de la planĂšte depuis on ne sait quelle Ăźle isolĂ©e et avec on ne sait quelle arme insensĂ©e. Cet hĂ©ritage-lĂ , lui aussi, nâĂ©tait pas immortel. Il se devait dâarriver Ă son excroissance ultime pour avoir lui aussi droit Ă ses funĂ©railles. Reste que ce chant du cygne â car il sâagit aussi de ça â avait fort Ă faire en matiĂšre de refonte des rĂšgles les plus indĂ©boulonnables de la saga. Visiblement pas apeurĂ© Ă lâidĂ©e de faire chuter une idole pour en refondre le mĂ©tal, Fukunaga opte pour une mutation radicale, en lien avec cette fameuse tradition que lâon Ă©voquait plus haut. Savoir sâadapter aux nouvelles conceptions sociales et artistiques de lâĂ©poque en cours est un exercice que ce nouvel opus prend Ă cĆur avec un geste que les puristes nâont pas manquĂ© de juger ultra-kamikaze. Sans doute pour la premiĂšre fois dans lâHistoire de la franchise James Bond, la mise Ă jour » Ă lâĆuvre fait mine de se conforter aux signes progressistes de lâĂ©poque ce quâune horde de rĂ©acs mal dĂ©grossis auront vite fait de qualifier de wokisme » pour au contraire mettre en exergue la nĂ©cessitĂ© de faire le deuil dâun mythe. On imagine bien que lâapport de Phoebe Waller-Bridge Ă qui lâon doit la sĂ©rie Fleabag pour les réécritures du scĂ©nario nâest pas Ă©tranger Ă ce grand chamboulement. Le premier stade rĂ©side dans une inversion totale des rĂšgles et des prĂ©rogatives sexuĂ©es, ce qui, dans une telle saga, relĂšve du coup de poker â Fukunaga dĂ©balle pourtant une quinte flush lĂ -dessus. HĂ©ros tragique et endeuillĂ© qui sĂšme la mort dĂšs lors quâil tombe amoureux, Bond devient ici le symĂ©trique de la femme fatale quâil emballait ou quâil Ă©liminait autrefois Ă lâusure. Et face Ă lui, la femme, affublĂ©e dâun prĂ©nom tout sauf choisi au hasard, devient le pivot des enjeux Ă©motionnels du rĂ©cit alors que Madeleine Ă©tait jusquâici cette entitĂ© proustienne qui aidait Bond Ă se remĂ©morer les choses quâil avait oubliĂ© dont son premier amour, elle devient ici une autre Madeleine, celle du Vertigo dâHitchcock, menacĂ©e de mort par lâespion qui lâaimait et qui, ici, contaminĂ© Ă vie par un virus lĂ©tal, ne peut plus lâĂ©treindre ni la toucher. Pour un hĂ©ros de cinĂ©ma dont la masculinitĂ© et la misogynie dâantan ont trop souvent Ă©tĂ© jugĂ©es toxiques », une telle audace narrative, qui appuie cette lecture critique tout en lâinvalidant par inversion, a de quoi laisser bouche bĂ©e. Au fond, il ne faut pas sâĂ©tonner de se croire revenu Ă lâĂ©poque oĂč George Lazenby dĂ©clarait sa flamme Ă Diana Rigg et nâhĂ©sitait pas Ă la demander en mariage, avec la fin tragique que lâon connait. Le reste du film se met au diapason pour chambouler la matrice bondienne, histoire de mieux la refondre et la transcender. Dâabord par ce choix couillu â mais trĂšs bien vu â de relĂ©guer le matricule 007 au rang de simple numĂ©ro libre de droit, ici octroyĂ© Ă une talentueuse espionne au service du MI6 parfaite Lashana Lynch que Bond se contente ici dâĂ©pauler dans son enquĂȘte â il sâagit donc du seul film dans lequel 007 se dĂ©double » afin de mieux se redĂ©finir en rĂŽle interchangeable. MĂȘme verdict pour cette façon de laisser les rapports et les caractĂšres tordre un Ă un les fondamentaux de la franchise. Dans le cas le plus discret, on sâamuse de voir un Q geek et distinguĂ© Ben Whishaw faire furtivement son coming out au dĂ©tour dâune rĂ©plique, ou un savant fou russe David Dencik finir ad patres Ă cause dâune remarque raciste ce nâest pas dans Vivre et laisser mourir quâon aurait vu çaâŠ. Dans le cas le plus visible, câest sur le jeu de sĂ©duction que lâĂ©volution se fait clairement ressentir. Lâenjeu nâest ainsi plus celui que lâon attend lorsquâune femme â en gĂ©nĂ©ral une trĂšs jolie espionne â rentre dans le cadre et semble amorcer une Ă©bauche de sĂ©duction avec Bond en gros, pas touche coco, on est lĂ pour parler boulot ou pour sây prĂ©parer, et en aucun cas pour aller faire la bĂȘte Ă deux dos sous la couette. Mention spĂ©ciale Ă lâĂ©patante Ana de Armas qui offre au film sa scĂšne dâaction la plus jouissive en matiĂšre de chorĂ©graphie â il est juste dommage que ce personnage disparaisse trop vite. Et pour ce qui est de cette autre prĂ©sence fĂ©minine qui complique encore les choses Ă mesure que le rĂ©cit lĂąche ses billes les plus capitales, le surplus dâĂ©motion quâelle apporte par sa prĂ©sence/absence lors du climax final vaut justification de ce cocktail puissamment romantique qui tend souvent Ă supplanter lâaction, pourtant vertigineuse Ă plus dâun titre. Face Ă tout cela, James Bond se voit du mĂȘme coup confrontĂ© Ă un autre phĂ©nomĂšne. On le sait incapable de vieillir de Dr No Ă ce film, il a toujours eu sensiblement le mĂȘme Ăąge, impossible Ă freiner dans la nĂ©vrose intĂ©riorisĂ©e et lâexorcisme de ses traumas passĂ©s, captif dâun cercle vicieux et empoisonnĂ©. Un triple fardeau qui est aussi celui de son ultime NĂ©mesis, reprĂ©sentĂ©e non pas par son demi-frĂšre Blofeld Christoph Waltz est ici rĂ©duit au rang de silhouette faussement omnisciente mais bien par le personnage de Safin, lui aussi orphelin travaillĂ© par la souffrance et la vengeance. Leur confrontation finale dans une base secrĂšte qualifiĂ©e de jardin empoisonnĂ© » toujours cette idĂ©e de toxicitĂ© qui se propage partout⊠mettra ainsi les choses Ă plat sur ce qui est Ă lâĆuvre dans le rĂ©cit mais surtout dans la saga elle-mĂȘme. Safin le dit bien On prĂ©tend vouloir se battre pour le libre-arbitre et lâindĂ©pendance, mais on nâen veut pas vraiment. On veut quâon nous dise comment vivre et mourir quand on regarde ailleurs [âŠ] Je veux que le monde Ă©volue, vous voulez quâil reste le mĂȘme ». Que Mourir peut attendre soit perpĂ©tuellement drivĂ© par les rĂ©centes mutations de nos sociĂ©tĂ©s contemporaines la rĂ©volution fĂ©ministe, le mouvement social Black Lives Matter, les armes chimiques ciblant le gĂ©nome humain, lâisolement des individus durant la pandĂ©mie du Covid-19⊠prouve bien ce que Bond/Fukunaga tente de faire ici sauver le monde/la franchise, non pas en le/la gardant intacte mais en lâamenant au bord de son propre prĂ©cipice pour quâautre chose puisse naĂźtre en retour. Affronter son ennemi, câest se battre contre une idĂ©e de soi-mĂȘme. Et le sacrifice est de facto la clĂ© autant que la clĂ© du film consiste Ă sacrifier la routine dans laquelle la saga sâĂ©tait tranquillement lovĂ©e. Un peu comme si James Bond chutait Ă dessein de son piĂ©destal, conscient dâĂȘtre arrivĂ© au terme dâun cycle. Mourir et laisser vivre, donc. A la fin du film, que reste-t-il de James Bond ? Un hĂ©ros en pleurs qui lĂšve les yeux au ciel, contemplant la mort en approche. Mais surtout un archĂ©type rĂ©ellement transcendĂ© qui, aprĂšs avoir si longtemps incarnĂ© la virilitĂ© la plus invulnĂ©rable, disparaĂźt de scĂšne en tenant par la main une peluche dâenfant. Retour vers cette enfance perdue, sublimation dâun amour Ă visage multiple maternel, fraternel, filial⊠qui fut lâalpha et lâomĂ©ga de son trajet de vie, et sacrifice ultime dâun ĂȘtre de chair et de sang qui se consume in fine en laissant le futur tracer tant de possibilitĂ©s. Lâhommage que lui rend lâĂ©quipe du MI6 en fin de film â une scĂšne qui nâa Ă©trangement pas Ă©tĂ© si analysĂ©e que ça aprĂšs la sortie du film â consistera en la lecture sobre dâune phrase-bilan qui cible lâagent secret dĂ©sormais dĂ©funt La fonction de lâhomme est de vivre, non dâexister. Je ne gĂącherai pas mes jours Ă les prolonger. Jâuserais de mon temps ». Est-ce Ă dire que James Bond a clairement fait son temps et que tout est dĂ©sormais Ă réécrire ? Est-ce que lâagent 007 ne sera donc plus quâune histoire Ă transmettre de gĂ©nĂ©ration en gĂ©nĂ©ration, comme la toute derniĂšre scĂšne semble le suggĂ©rer ? Ce qui est sĂ»r, câest que ce prodigieux dernier quart dâheure ne nous facilite pas les choses en matiĂšre de prĂ©dictions sur lâavenir de la saga. MĂȘme en sachant que James Bond will return si si, allez jusquâau bout du gĂ©nĂ©rique de finâŠ, on se retrouve Ă lâimage du Bond de Spectre tiraillĂ© de toutes parts, ballotĂ© tel un cerf-volant qui danserait dans un ouragan, et surtout incapable de prĂ©dire quelle pourrait ĂȘtre la couleur principale de la prochaine aube bondienne. Alors oui, de par sa dĂ©marche rĂ©formatrice hors du commun et cet Ă©blouissant point final quâil a su offrir Ă cet arc narratif en vingt-cinq films, Mourir peut attendre a dĂ©passĂ© toutes les espĂ©rances. Et oui, cette audace a fait polĂ©mique, certains puristes ayant manifestĂ© leur colĂšre ou frisĂ© carrĂ©ment la syncope. Mais tant mieux si le rĂ©sultat final a su engendrer un clivage aussi violent aprĂšs tout, toute rĂ©volution nâa jamais Ă©tĂ© un dĂźner de gala.
Mourirpeut attendre, certes, mais le marketing des géants de la technologie, lui, ne peut souffrir d'aucun retard.Le Sun britannique nous apprend ainsi que certaines scÚnes du prochain James Bond, No Time to Die en version
Mourir peut attendre *de Cary Joji FukunagaFilm amĂ©ricain, 2 h 43Les hĂ©ros sont fatiguĂ©s et les spectateurs risquent de lâĂȘtre tout autant Ă lâissue des prĂšs de trois heures du nouveau James Bond, le dernier incarnĂ© par Daniel Craig qui, Ă 53 ans, tire sa rĂ©vĂ©rence. Ă tous les sens du terme, mĂȘme si lâon nâen dira pas davantage, au risque de dĂ©voiler les derniĂšres minutes du britannique dont la superbe sâest un peu momifiĂ©e, bien quâil retrouve son Ă©lan lors de scĂšnes dâactions scrupuleusement rĂ©glĂ©es mais peu inventives, a vu le temps passer et de nouvelles gĂ©nĂ©rations de professionnels reprendre le flambeau. Son mythique matricule, le fameux 007 », a mĂȘme Ă©tĂ© rĂ©attribuĂ© dans ce volet Ă une jeune et sculpturale collĂšgue une femme noire en lieu et place du mĂąle blanc imaginĂ© par Ian Fleming !LâADN comme vecteur de mortPourchassant un mĂ©chant psychopathe nommĂ© Lyutsifer Safin, Bond se voit mĂȘlĂ© Ă une intrigue bien dans lâair de lâĂ©poque, puisque lâarme de destruction massive promue par cet esprit malade choisit lâADN de ses victimes comme vecteur de mort !â CRITIQUE. Black Widow », super-hĂ©roĂŻne Ă la rescousse du box-officeAu passage, lâespion retrouve son amour perdu lors du dernier opus, Spectre, il aura patientĂ© durant six ans, un exploit pour un tel sĂ©ducteur, la mystĂ©rieuse Madeleine Swann, elle aussi aux prises avec lâinquiĂ©tant Safin. Le comĂ©dien Rami Malek dont le regard dĂ©vore littĂ©ralement le visage campe cette Ăąme qui cache sa perversitĂ© derriĂšre le masque dâune apathie un tantinet de Armas, pĂ©tillante surpriseTours et dĂ©tours jalonnent le rĂ©cit, dont une sĂ©quence explosive et rĂ©jouissante Ă Cuba, illuminĂ©e par la pĂ©tillante et agile Ana de Armas - dĂ©vĂȘtue dâune stupĂ©fiante robe noire - qui actualise de son charme ironique le modĂšle classique de la James Bond Girl ». Sa prestation est lâexcellente surprise du film, beaucoup plus intĂ©ressante, en dĂ©pit des clichĂ©s attachĂ©s Ă son personnage, que la Madeleine larmoyante confiĂ©e Ă une LĂ©a Seydoux Ă©plorĂ©e dont la partition lasse rĂ©plique que lui donne Bond Ă©namourĂ© ne convainc pas davantage. Est-ce rĂ©prĂ©hensible que dâavouer prĂ©fĂ©rer la causticitĂ© et le politiquement incorrect dâun espion autrefois coureur de jupons Ă sa conversion Ă lâamour unique - mĂȘme si cette monogamie nâest pas nouvelle dans la carriĂšre de lâagent secret ?Mais la faiblesse du trop long-mĂ©trage Ă la rĂ©alisation calibrĂ©e rĂ©side avant tout dans lâalternance systĂ©matique entre scĂšnes musclĂ©es et pĂ©taradantes, avec armes et vĂ©hicules en tous genres et tunnels statiques trop bavards oĂč les personnages refont le monde Ă grand renfort de propos dâune banalitĂ© dĂ©concertante⊠sur la vie, la mort, la fuite du temps, les valeurs auxquels on croit encore ou on ne croit plus. Avoir laissĂ© sâĂ©terniser Ă lâĂ©cran ces monotones Ă©changes restera lâun des mystĂšres que lâĂ©quipe au complet des services secrets occidentaux nâaura pas su percer Ă jour.
Labande-annonce de Mourir peut attendre a suscité quelques interrogations, notamment le rÎle important que semble avoir Madeleine Swann (Léa Seydoux) dans le récit. James Bond fait
LĂ©a Seydoux, qui fĂȘte aujourd'hui ses 37 ans, nous partage sa vision efficace de la beautĂ©. Je nâai jamais Ă©tĂ© obnubilĂ©e par mon physique. Parfois je mâaime, parfois non. Je ne suis pas non plus obsĂ©dĂ©e par ma routine beautĂ©. Un nettoyage matin et soir, souvent avec une brosse rotative, un rinçage Ă lâeau, un pschitt de brumisateur, une bonne crĂšme hydratante. Et câest tout. Un scrub et un masque quand jây pense. Pas souvent, Ă vrai dire. La plupart du temps, jâoublie mĂȘme de mettre une crĂšme corps. Parce que je vise la simplicitĂ© et lâefficacitĂ©, jâaime bien en ce moment les produits de Barbara StĂŒrm, Biologique Recherche et une petite marque allemande pas trĂšs connue, Santaverde, pour leur incroyable odeur dâaloe vera. Pour un rituel plus complet, jâalterne entre le soin Tata Harper du Bristol et les protocoles Biologique Recherche dans leur centre des Champs-ĂlysĂ©es.» CĂŽtĂ© maquillage, Sandrine Cano Bock, la make-up artist de LĂ©a depuis huit ans, nous parle de son rapport aux pigments LĂ©a est une actrice camĂ©lĂ©on, transformable Ă lâinfini, qui est Ă lâaise aussi bien avec des looks trĂšs forts que beaucoup plus nudes. Dâailleurs, pour un shoot ou un Ă©vĂ©nement, jâaime garder sa luminositĂ© naturelle en utilisant trĂšs peu de matiĂšre. Je charge les cils de mascara et jâajoute de la brillance sur la paupiĂšre avec un baume transparent. Pour la bouche, les rouges pop et les bruns chocolat lui vont vraiment bien. En revanche, jâĂ©vite les orangĂ©s dĂ©lavĂ©s. Sa seule exigence les sourcils, quâelle aime structurĂ©s, denses et une teinte plus foncĂ©e que sa couleur naturelle. Au quotidien, elle a sa petite routine bien Ă elle, simple et efficace un fond de teint Ă©vanescent Ilia, un lipstick Charlotte Tilbury appliquĂ© au doigt, un peu de concealer Laura Mercier, un blush Tom Ford pour sculpter les pommettes et un mascara Ă sourcils Benefit ou Glossier.»Still life of bag against curtainMatthieu SALVAINGSon activitĂ© physique Jâadore courir 45 minutes sur mon tapis de course, ou dans les parcs parisiens. Jâaime aussi le rameur, pour la rĂ©pĂ©tition du mouvement, qui me vide la tĂȘte. Et dĂšs que je peux, je danse, chez moi, en musique. Jâai deux coachs Ă Paris RaphaĂ«l, pour lâextĂ©rieur, que beaucoup dâacteurs connaissent et qui est aujourdâhui devenu un ami, et FrĂ©dĂ©ric, qui me donne plutĂŽt des exercices pour travailler certains groupes musculaires.» Pour le programme de LĂ©a, RaphaĂ«l Doub privilĂ©gie les disciplines de plein air, qui la forcent Ă se dĂ©passer et Ă se dĂ©fouler. Elle prĂ©fĂšre les exercices un peu fous et rigolos qui lui font lĂącher prise, comme le dauphin dans la piscine. Quand il faut se concentrer, comme jongler en courant ou faire du frisbee en gainage, câest plus compliquĂ©. Ma mission consiste Ă ce quâelle soit au top toute lâannĂ©e, mais nous avons quand mĂȘme fait ensemble un stage trĂšs intense en montagne avant le tournage de Spectre. Depuis nos dĂ©buts, elle a Ă©normĂ©ment progressĂ© en sprint, elle est si rapide ! Et son crawl est magnifique, un vrai poisson dans lâeau. Quand elle nâa pas envie de sâentraĂźner, elle me prĂ©pare un trĂšs bon RicorĂ© et je finis toujours par la motiver. Car aprĂšs chaque sĂ©ance, elle est reboostĂ©e, dĂ©borde dâĂ©nergie et commence sa journĂ©e comme un feu follet.» Quant Ă FrĂ©dĂ©ric Paupert, il retrouve LĂ©a chez elle, dans son sous-sol, oĂč elle a installĂ© une petite salle de sport avec tapis de course, rameur, Bosu, haltĂšres, cordes et Ă©lastiques. Il met tout en Ćuvre pour quâelle se dĂ©passe en gardant le sourire. Elle adore la boxe, câest mĂȘme via ce sport que nous avons commencĂ© Ă travailler ensemble. Donc dĂšs que je sens quâelle est un peu stressĂ©e, je lui prĂ©pare une grosse sĂ©ance de frappe pour se dĂ©fouler. Et, croyez-moi, elle tape super fort! Je suis obligĂ© de gainer au maximum car elle pourrait me dĂ©monter lâĂ©paule. Ce nâest pas la plus grande fan du Bosu demi-sphĂšre pour le gainage, mais je lui fais toujours travailler lâĂ©quilibre et les muscles profonds qui sont trĂšs importants pour la coordination.»
Cettesemaine, nos critiques ont vu pour nous deux films : đ„ "Tralala" des frĂšres LarrieuTralala, la quarantaine, chanteur dans les rues de Paris, croise un
PubliĂ© le 03/09/2020 Ă 1651, Mis Ă jour le 30/09/2020 Ă 0927 James Bond dans le cockpit futuriste d'un engin volant qui rappelle l'Espadon dans Blake et Mortimer. Universal DĂCRYPTAGE - AprĂšs avoir dĂ©voilĂ© l'affiche et la date de sortie dĂ©finitive, le 11 novembre, de No Time to Die, Cary Fukunaga livre des images explosives qui en disent plus sur la derniĂšre mission de Daniel Craig. Petit Ă petit la 25e mission officielle de James Bond livre ses secrets. Et la nouvelle bande-annonce de Mourir peut attendre, dĂ©voilĂ©e aujourd'hui, ne devrait pas dĂ©cevoir les bondophiles les plus la vidĂ©oMourir peut attendre c'est promis, James Bond reprend vie dans les salles le 11 novembrePlus d'actions, plus d'explosions, plus de mĂ©chants, plus de Bond girls Cary Fukunaga, pour cette derniĂšre apparition de Daniel Craig, joue la surenchĂšre. On savait dĂ©jĂ que le passĂ© freudien de la psychiatre Madeleine Swann, l'amour impossible de 007 Ă©tait au cĆur de l'intrigue. Mais le volage agent du MI6 ne pouvait se contenter que d'une unique prĂ©sence fĂ©minine, quels que soient son intelligence et son charme. C'est la piquante actrice cubaine, la brune incendiaire Ana de Armas Blade Runner 2049 qui devraient rendre jalouse la doctoresse suisse. C'est Ă Santiago du Chili que ce nouveau duo se forme, pour le meilleur ou pour le lire aussiRien ne va plus... James Bond, papa d'une fillette dans No Time To DieLes bond Girls ne sont pas les seules Ă se dĂ©doubler. Le beau James ayant pris sa retraite, son numĂ©ro de code, le fameux 007 qui l'autorise Ă tuer ses adversaires a Ă©tĂ© rĂ©attribuĂ© Ă une agente... incarnĂ©e par la comĂ©dienne anglaise Lashana Lynch. Revenu aux affaires, Ă la demande expresse de son ami de toujours de la CIA, Felix Leiter, James Bond n'aura de cesse de prouver Ă sa rivale qu'il est bien le seul et unique Bond ou Blake et Mortimer ?DĂ©cidĂ©ment, Cary Fukunaga voit double dans son film. Peut-ĂȘtre est-ce dĂ» Ă l'abus du Martini dry bondien, bien entendu mĂ©langĂ© au shaker et pas Ă la cuillĂšre». Il ne dirige pas un seul mĂ©chant, mais deux, qui avec application et perversion essaieront de l'Ă©liminer. L'ignoble Ernst Stavro Blofeld toujours incarnĂ© par Christopher Waltz revenu de l'enfer dans Spectre continue de le qui possĂšde un ego boursouflĂ©, va confier Ă Bond suprĂȘme manipulation ? que Safin alias Rami Malek Bohemian Rhapsody, est encore plus dĂ©moniaque que lui James, le destin nous rĂ©unit contre un ennemi commun». Le masque de mort vĂ©nitien, cachant une peau grĂȘlĂ©e, la tunique de Docteur No, le premier adversaire de l'inĂ©galable Sean Connery, que porte l'oscarisĂ© comĂ©dien... le laissent hommes, des femmes, des cascades... et bien sĂ»r des gadgets ou des engins mĂ©caniques dignes de la science-fiction. Ici, les scĂ©naristes sont allĂ©s piocher dans le meilleur de la pop-culture. Dans l'une des derniĂšres sĂ©quences spectacluraires du trailer, ils s'inspirent du fameux Espadon» imaginĂ© par Edgar P. Jacobs dans la premiĂšre aventure de Blake et Mortimer, parue en y dĂ©couvre un avion submersible ultra-fuselĂ©, ressuscitĂ© Ă la fin du trailer. Telle une flĂšche argentĂ©e, qui replierait ses ailes, cet avion-sous-marin disparaĂźt dans les abysses... Le clin dâĆil Ă L'espion qui m'aimait, et Ă la cĂ©lĂšbre Lotus Esprit, fera sourire les amateurs...Mourir peut attendrede Cary Fukunaga, avec Daniel Craig, Rami Malek, LĂ©a Seydoux, Ana de Armas...
LePigeon masqué a vu "Mourir peut attendre" , le nouveau James Bond On n'est pas des pigeons. 04.10.21; 3 min 7 s
RĂ©sumĂ© Qui est vraiment James Bond ? Le plus cĂ©lĂšbre des hĂ©ros du cinĂ©ma dâespionnage a-t-il encore des secrets ? Tel est le dĂ©fi percer le mystĂšre et rĂ©vĂ©ler, Ă travers une enquĂȘte philoscopique, les cinq secrets du fidĂšle agent de sa MajestĂ©. A lâaide dâun viseur, qui aiguise le regard et offre un Ćil neuf, câest toute la saga de 007 quâil sâagit de redĂ©couvrir et de dĂ©crypter. De James Bond contre Docteur No en 1962 Ă Mourir peut attendre en 2020, la sĂ©rie de 25 films singuliers offre action, suspense et aventure, mais aussi un ensemble dâĂ©chos et de renvois. Sous la fresque spectaculaire, lâauteur dĂ©voile une logique souterraine des films, et le livre dessine un paysage insoupçonnĂ©, pour voir autrement le plus cĂ©lĂšbre des agents secrets. Les cinq secrets de James Bond En 1966, le romancier et critique Jean-Louis Bory commentait au Masque et la Plume le quatriĂšme film de la franchise des James Bond OpĂ©ration Tonnerre, rĂ©alisĂ© par Terence Young, de la façon suivante ce sont les films du commandant Cousteau saisis par la folie ⊠ça fait des bulles partout, et câest ça OpĂ©ration Tonnerre ». Si cette remarque souligne bien le consensus critique Ă©tabli autour de la figure du cĂ©lĂšbre agent britannique, il nâest pas impossible de dĂ©celer dans les propos de Bory la trace dâune vĂ©ritĂ© essentielle. AprĂšs tout dans le rĂ©cent Spectre, lâĂ©trange Mr. White ne dĂ©crivait-il pas encore 007 comme un cerf-volant qui danse dans un ouragan » ? Ă ces diffĂ©rentes assertions, Aliocha Wald Lasowski, essayiste, journaliste, professeur des universitĂ©s, enseignant en philosophie politique Ă Sciences-Po Lille, spĂ©cialiste dâAndrĂ© Gide, de Jean-Paul Sartre et dâĂdouard Glissant, confĂšre une certaine noblesse. Car lâintĂ©rĂȘt de cet essai est de parvenir Ă thĂ©oriser le personnage de Bond Ă partir dâun retour approfondi sur ses caractĂ©ristiques dramatiques et ses fonctions culturelles. Le concept de philoscopie » que se propose de dĂ©velopper lâauteur va dans ce sens. Un peu Ă la façon de la dynamique figurale, il sâagit de pĂ©nĂ©trer la matiĂšre mĂȘme de la fiction pour apprĂ©hender correctement ce qui se dissimule entre les interstices de lâimage incarnĂ©e par lâimmortel espion. Ce que rĂ©vĂšle immĂ©diatement lâouvrage est que, loin de se limiter Ă la simple reprise dâun archĂ©type, les films de la franchise proposent la mise en scĂšne dâune vĂ©ritable Ă©volution identitaire. De lâassurance Ă la perte des repĂšres, Bond traverse lâhistoire du monde occidental en rĂ©flĂ©chissant ses doutes et ses croyances. DĂšs lors ses goĂ»ts assurĂ©s de la musique aux cigares en passant par les inĂ©vitables tables de jeux sâassument comme les pierres Ă©lĂ©mentaires dâun mythe, soit dâun rĂ©cit qui traverse les Ăąges en proposant une structure qui fluctue au grĂ© de variations gĂ©nĂ©rationnelles. LâidĂ©e dĂ©veloppĂ©e par Aliocha Wald Lasowski est Ă la fois belle et probante mais manque parfois le but premier de son exĂ©gĂšse. Car si câest bien la figure de Bond qui domine, on en vient Ă regretter que la grande qualitĂ© dâĂ©criture de lâauteur ne se soit pas plus penchĂ©e sur la reprĂ©sentation de ses aventures. Certes, les questions de formes rĂ©pondent ponctuellement prĂ©sentes, mais on aurait souhait que lâapproche scientifique qui dĂ©termine lâapprĂ©hension de cet objet dâĂ©tude sâapplique plus franchement aux productions qui en constituent la sĂšve. Alors quâil faut encore attendre quelques mois novembre 2020 selon les prĂ©visions des plus optimistes pour dĂ©couvrir sur grand Ă©cran les nouvelles aventures du plus cĂ©lĂšbre des agents de sa MajestĂ©, cet ouvrage permet dâapprĂ©hender sous un nouvel angle un hĂ©ros dont on croyait Ă©videmment Ă tort tout connaĂźtre. LES CINQ SECRETS DE JAMES BOND Auteur Aliocha Wald Lasowski Ăditions Max Milo Collection Voix Libres Date de parution 28 mai 2020 Langues Français uniquement Format 246 pages Tarif 19,90 âŹ
Mourir peut attendre », my name was Bond, James Bond Ă Daniel Craig endosse pour la derniĂšre fois le costard de lâagent 007 dans « Mourir nâattend pas ».
PubliĂ© le 04/03/2020 Ă 2036 , mis Ă jour Ă 2306 On le sait depuis ce week-end, les rassemblements de plus de 5 000 personnes en "milieu confinĂ©" concerts, salons, matchs sportifs en salle... ont Ă©tĂ© annulĂ©s ou reportĂ©s, en France comme dans dâautres pays du monde. Ce mercredi, le 7e art, pourtant a priori pas concernĂ© par cette interdiction, est venu sâajouter Ă la liste des victimes collatĂ©rales du coronavirus. Les producteurs du prochain volet des aventures de James Bond, "No Time To Die" "Mourir peut attendre" ont en effet annoncĂ© que la sortie du film Ă©tait repoussĂ©e dâavril Ă novembre, en raison des craintes liĂ©es Ă lâĂ©pidĂ©mie. "MGM, Universal et les producteurs de Bond, Michael G. Wilson et Barbara Broccoli, ont annoncĂ© avoir repoussĂ© la sortie de No Time To Die Ă novembre 2020", aprĂšs "Ă©valuation approfondie du marchĂ© mondial des salles de cinĂ©ma", ont-ils indiquĂ© sur Twitter. Une dĂ©cision Ă laquelle les fans sâĂ©taient sans doute prĂ©parĂ©s ces derniers jours Ă cause de lâĂ©pidĂ©mie, les diffĂ©rentes tournĂ©es promotionnelles du film Ă©taient en effet au fur et Ă mesure annulĂ©es. Des associations de fans avaient par ailleurs plaidĂ© lundi dans une lettre ouverte pour le report de la sortie du film, mettant en avant des raisons de santĂ© publique. Le 25e volet de la saga sortira donc finalement le 12 novembre au Royaume-Uni et le 25 novembre aux Etats-Unis. Les dates pour le reste du monde restent pour lâheure toujours Ă prĂ©ciser. "Miss" et "Rocks" Ă©galement dĂ©calĂ©s Les sorties en France de deux autres longs-mĂ©trages, "Miss" de Ruben AlvĂšs, et "Rocks" de Sarah Gavron, ont Ă©galement Ă©tĂ© repoussĂ©es par leurs producteurs, 145 salles de cinĂ©ma de lâOise et du Morbihan -deux des dĂ©partements comptant le plus de personnes contaminĂ©es- ayant Ă©tĂ© fermĂ©es par arrĂȘtĂ© prĂ©fectoral. Warner Bros France a annoncĂ© que "Miss" ne sortirait pas le 11 mars, contrairement Ă ce qui Ă©tait prĂ©vu, "en raison du contexte actuel". Il nâarrivera sur les Ă©crans que le 23 septembre. Dans le communiquĂ© tweetĂ© par Hugo GĂ©lin, coproducteur du film via sa sociĂ©tĂ© Zazi Films, le report est justifiĂ© par la volontĂ© de "donner au film toutes les chances de rencontrer son public". Le film Rocks de Sarah Gavron est quant Ă lui dĂ©calĂ© au 17 juin, alors quâil devait sortir le 15 avril. "Certaines salles commençant Ă fermer, il est prĂ©fĂ©rable de dĂ©caler", a expliquĂ© le service de presse du long-mĂ©trage. Le tournage d'Intervilles repoussĂ© La peur du coronavirus sâempare aussi des chaĂźnes de tĂ©lĂ©vision. Alors que TF1 a temporairement banni le public des Ă©missions TĂ©lĂ©foot » et Câest Canteloup », France 2 a dĂ©cidĂ© Ă son tour dâappliquer le principe de prĂ©caution. Selon le Parisien, la chaĂźne publique a dĂ©cidĂ© de reporter le tournage dâ Intervilles », qui avait quittĂ© lâantenne en 2013 avant de passer plus confidentiellement sur Gulli. Pas question pour France 2 de faire voyager une grosse production de ville en ville, ni de faire sâaffronter des personnes de rĂ©gion diffĂ©rentes, de peur de contribuer Ă la propagation de lâĂ©pidĂ©mie.
020BE1q. u7iqiy26ff.pages.dev/245u7iqiy26ff.pages.dev/404u7iqiy26ff.pages.dev/315u7iqiy26ff.pages.dev/389u7iqiy26ff.pages.dev/265u7iqiy26ff.pages.dev/465u7iqiy26ff.pages.dev/96u7iqiy26ff.pages.dev/193
masque james bond mourir peut attendre