Histoire / Alors que le Musée des Confluences s'attache, dans son exposition Sur la Piste des Sioux, à expliquer et déconstruire les clichés autour de la représentation de l'Indien d'Amérique, retour sur la manière dont cet Indien a été traité à travers les âges, de l'arrivée des colons à aujourd'hui. Quand ils sont arrivés en bateau, ils ne savaient pas qui on était. Ils ont demandé "qui êtes-vous ?" Nous avons répondu "des êtres humains". Mais ils ne connaissaient pas la notion d'être humain. » Ainsi le poète, musicien et acteur sioux John Trudell résume-t-il le premier contact, moteur du malentendu originel. Quand des hordes d'aventuriers se déversent sur les terres sauvages de l'Ouest, ils oublient de regarder les peuples qui vivent là. Et donc de les comprendre. à lire aussi Au Musée des Confluences, des Sioux et des hommes Dès le XVIe siècle, c'est une vision faussée de cet étranger familier ». Troublante même, nourrie de mythologie médiévale et de culture chrétienne, d'ignorance et de sentiment d'omniscience. D'abord on ménage une explication à la présence de ces peuples qui ont le toupet d'être déjà là sans y avoir été invités on les tient pour une des Dix Tribus perdues d'Israël, des cousins des Mongols, ou même des descendants de Gaulois. Seul le Jésuite José de Acosta émet l'hypothèse, bien vue, d'une migration antérieure venue d' cela n'a en réalité pas beaucoup d'importance car leur réalité est soumise à l'imagination sans fin des colons, aux affabulations les plus grotesques Colomb décrit des hommes avec une queue d'animal, Cortez, des créatures à face et oreilles de chien, Francisco Escobar a entendu parler d'êtres dormant sous l'eau et se nourrissant d'odeurs, le missionnaire Lafitau inclut dans son livre le dessin d'un homme sans tête... La réalité finit par reprendre le dessus, aucune créature fantastique ne foulant cette terre fascinante, seulement ce que Samuel de Champlain, le père du Canada, décrira comme des individus des deux sexes, bien proportionnés de leurs corps, sans aucune difformité ». C'est un début. à lire aussi Aux USA no Indian logo Destinée manifesteMais si les autochtones sont bel et bien humains, ils n'en sont pas moins relégués au rang de sauvages ou de barbares, n'étant pas chrétiens et donc guère recommandables. Pour les Européens, le fait qu'ils soient des individus pré-sociaux » Hobbes, nomades pour la plupart, ne travaillent pas » et ne répondent d'aucune autorité supérieure, politique ou spirituelle, suffit à les disqualifier en tant que possibles civilisés ». La chose est surtout bien commode pour justifier la conquête et ses exactions, comme lors de la Controverse de libre des Indiens intrigue pourtant les philosophes Thomas More loue leur système démocratique ; Lahontan, en la comparant à la vie menée par les Indiens, met en doute l'obsession de domination et d'enrichissement des Blancs ; Benjamin Franklin et Thomas Paine exaltent les valeurs indiennes... Sans grande influence. C'est qu'en réalité le bon sauvage » n'existe pas davantage que le barbare qu'il faudrait soumettre. Il n'est qu'une déformation de plus de la réalité soumise au poids idéologique de l' fois encore, au XIXe siècle, l'Indien change de statut. Le noble sauvage redevient un sous-homme à mesure que se répandent les théories de la race et les inégalités qui vont avec basées évidemment sur l'idée d'une suprématie blanche. L'Indien est maintenant une brute écervelée et insensible sa résistance à la douleur serait, selon les croyances populaires auxquelles souscrit Montaigne lui-même, surnaturelle. Surtout, il est un obstacle à l'accomplissement de La Destinée manifeste » d'origine biblique Soyez féconds, multipliez, emplissez la terre, soumettez-la », Genèse, 1 28 soit l'accaparement des territoires qui reviennent de droit divin à l'Homme blanc, au propriétaire terrien, l'alpha et l'oméga de l'Idéal américain. Le rapport harmonieux de l'Indien à la Nature est retourné contre lui comme significatif d'une paresse naturelle » mortifère pour son développement et celui de l'Amérique.L'effacement des peuples autochtones ne peut dès lors être perçu négativement. L'Indien n'est là que pour laisser la place au Blanc, le progrès en marche. Il n'est après tout qu'un étrange survivant de la préhistoire. Reste qu'il existe pour l'Indien un moyen de s'amender devenir un Blanc. L'assimilation devient un chapitre de la Conquête. Au célèbre un bon Indien est un Indien mort », attribué au Général Philip Sheridan, répond le tuer l'Indien pour sauver l'Homme » des boarding schools. Au massacre gratuit de Wounded Knee en 1890 par le 7e de cavalerie, revanche officieuse de Little Big Horn, qui clôt les Guerres indiennes, répond cette institution hors-réserves chargée d'acculturer des générations entières d'Amérindiens que l'on coupera de leurs traditions à coups de conversions forcées et d'interdiction de pratiquer leur langue et leurs Sandler en Malcolm XIl est alors parfaitement ironique que ces traits que le Blanc a voulu faire disparaître chez l'Indien soient précisément ceux-là même qu'il a fait prospérer dans les Wild West Show et au cinéma à coups de clichés, d'approximations, de généralités et d'arrangements avec la vérité. Comme s'il s'était agi de ne préserver de l'Indien qu'un folklore qui allait modeler durablement l'image que nous nous en faisons. Et gommer sa réalité en en faisant un mythe. Jusqu'à troubler l'image qu'il se fait de lui-même dans l'ouverture de son documentaire Hollywood et les Indiens Reel Injun, 2009, le cinéaste cree Neil Diamond explique que lorsque des westerns étaient diffusés dans la réserve où il a grandi, tous les enfants étaient du côté des cow-boys. C'est pour comprendre cela qu'il s'est penché sur la manière dont l'image de l'Indien avait été véhiculée par image si simplifiée qu'au départ, on ne prend même pas la peine, dans les westerns, de faire parler les Indiens dans une langue crédible – certains réalisateurs se contentant de faire passer à l'envers les dialogues en Anglais pour donner un sentiment d'étrangeté – ou que les Indiens sont rapidement joués par des Blancs Chuck Connors en Geronimo, c'est comme si Adam Sandler jouait Malcolm X » souligne le comédien oneida Charlie Hill, premier stand-upper que les Indiens sont surtout là pour faire couleur locale. Les spécificités des tribus n'ont pas plus d'importance qu'elles n'en avaient au moment de la colonisation. De la même manière que l'idéologie du moment a conditionné les différentes conceptions de l'Indien au fil des siècles la créature surnaturelle, le barbare, le bon sauvage, le sous-homme..., le western s'est nourri de la réalité politique américaine, comme l'explique William Bourdon dans son livre Le Western, une histoire parallèle des États-Unis à chaque époque son western, et donc son humainDans les années 60-70 se produit un tournant. Avec la lutte pour les Droits civiques, les Amérindiens deviennent le symbole de tous les peuples opprimés et s'engagent eux-mêmes dans la lutte. Entre novembre 1969 et juin 1971, l'American Indian Movement occupe le site de l'ancienne prison d'Alcatraz dans la baie de San Francisco pour dénoncer les conditions de vie dans les réserves. Au cinéma, dans le film éponyme, Billy Jack est un métis navajo qui botte les fesses des Blancs à coups de kung-fu et concentre la colère qui émerge dans les années 70. Comme dans la vie réelle – le siège de Wounded Knee, sur les lieux du massacre de 1890, qui oppose trois mois durant, en 1973, l'AIM et le FBI –, les Indiens commencent à rendre les une décennie 80 sans western, les années 90 donnent un nouveau souffle à la représentation des Indiens dans le sillage du succès de Danse avec les Loups de Kevin Costner, multi-oscarisé. Du moins, croit-on perçu comme le premier western pro-indien de l'Histoire, il est pourtant accueilli en demi-teinte par les intéressés c'est un film sur nous, fait avec bienveillance, mais il ne nous décrit pas tels que nous sommes, dit le réalisateur cheyenne-arapaho Chris Eyre dans Hollywood et les Indiens, c'est l'histoire d'un Blanc, les Indiens ne servent que de décor ».Depuis, les autochtones ont pu reprendre la main sur la manière de raconter leur histoire et leur quotidien avec l'émergence de réalisateurs comme Chris Eyre, Neil Diamond, Zacharias Kunuk, d'écrivains aussi Sherman Alexie, David Treuer, Tommy Orange.... Recouvrant ainsi le contrôle de l'image amérindienne, déclinée sans fard et dans toutes ses aspérités ce n'est pas la peine de toujours montrer les peuples autochtones sous leur meilleur jour, dit Chris Eyre. On n'a pas besoin d'avoir l'air noble ou bon, on veut juste être humain ».Un vœu pieux qui n'est pas que lyrisme et dont l'enjeu est réel pour retrouver l'estime de soi avec leur mentalité de prédateur, les Blancs nous ont catalogué comme Indiens, souligne John Trudell. Ils ont exercé la terreur et commis un génocide pour effacer toute trace de notre existence en tant qu'être humain. Pour ça, ils se sont servis de la guerre, des livres et du cinéma. Et aujourd'hui nous-mêmes ne nous percevons plus comme des êtres humains, nous nous revendiquons Indiens alors qu'il y a 600 ans, ce mot n'avait jamais été prononcé. Nous étions là avant que ces notions apparaissent. Nous sommes des êtres humains. » Être humain » est justement, nous a dit Walter Littlemoon, témoin sioux invité lors de la présentation de l'exposition Sur la piste des Sioux, la signification littérale du mot lakota », le nom de son la piste des SiouxAu Musée des Confluences jusqu'au 28 août 2022DesIndiens dans la ville. Des centaines d’indigènes d’une vingtaine d’ethnies sont réunis à Rio de Janeiro, pour le "Sommet des peuples ", qui précède la conférence des Nations unies
Vous allez peut-être regarder ce jeudi soir sur TF1 le film d’Hervé Palud un Indien dans la ville ». Thierry Lhermitte, Miou Miou, Patrick Timsit, Ludwig Briand se partagent les rôles vedettes de cette comédie de 1994 aux côtés d’une certaine Maïtika, une magnifique mygale. Par ailleurs, Comment s’appelle la copine de Mimi-Siku ? Qu’est devenue Pauline Pinsolle, la fillette qui incarnait Sophie, l’amoureuse du héros Mimi–Siku, interprété par Ludwig Briand ? Pour Pauline Pinsolle, l’aventure à l’écran sera brève. Ainsi, Comment s’appelle l’araignée dans un indien dans la ville ? Ludwig Briand, 35 ans, n’a jamais pu se dissocier de Mimi Siku tant il avait marqué les esprits dans Un Indien dans la ville. Quel est le nom de l’araignée la plus rare du monde ? La Nothophantes horridus est une espèce endémique qu’on ne retrouve que dans certains endroits d’Angleterre, comme ici à Plymouth dans le sud du pays. De plus, Comment s’appelle l’araignée de Harry Potter ? Harry et Ron font connaissance avec la très grosse araignée de compagnie de Hagrid. Malheureusement pour eux la philosophie de Aragog n’est pas que l’ami de mon ami est mon amiA … Qu’est-ce qu’est devenu Mimi-Siku ? Après quelques expériences dans l’immobilier et les boutiques de duty-free, il officie désormais comme greffier en région parisienne. Aucun regret pour le jeune homme, qui a perdu en densité de cheveux, mais gagné une barbe. Comment s’appelle l’Indien dans la ville ? C’est avec ses répliques cultes que le personnage de Mimi-Siku, jeune indien en voyage à Paris avec son père joué par Thierry Lhermitte, a conquis plus de 7,8 millions de spectateurs dans l’hexagone. Comment est devenu Mimi-Siku ? Après quelques expériences dans l’immobilier et les boutiques de duty-free, il officie désormais comme greffier en région parisienne. Aucun regret pour le jeune homme, qui a perdu en densité de cheveux, mais gagné une barbe. Quelle est l’araignée la plus puissante au monde ? L’Atrax robustus est notamment très présente à Sydney et ses environs. De couleur noire, elle peut mesurer jusqu’à 5cm, voire 7 pour les cas les plus rares. Elle mord quand elle se sent menacée, et délivre un venin puissant et hautement toxique pour l’Homme. Quelle est l’araignée la plus mortelle ? La veuve noire d’Amérique Latrodectus mactans Araignée aranéomorphe de la famille des Theridiidae, la veuve noire d’Amérique est présente aux États-Unis et au Mexique. Toute petite, 15 mm pour les femelles et entre 7 à 9 mm pour les mâles, la veuve noire n’en est pas moins redoutable. Quelle est la pire araignée du monde ? L’araignée Banane, aussi appelée araignée errante du Brésil » Cette bestiole qu’on retrouve dans les régions tropicales d’Amérique du Sud remporte la palme de l’araignée la plus flippante au monde. Comment s’appelle l’araignée de agride ? À l’occasion des 20 ans de la saga Harry Potter mais aussi grâce à leur ressemblance, des chercheurs iraniens ont choisi de nommer cette espèce Lycosa aragogi, en hommage à Aragog, la célèbre acromentule protégée par Rubeus Hagrid. Pourquoi le hibou de Percy Weasley s’appelle Hermès ? Hermès = Mercure est le messager des dieux; les hiboux dans Harry Potter portent des messages = poste. Comment s’appelle l’araignée dans le Seigneur des Anneaux ? Arachne Shelob en version originale, Araigne dans la traduction de Daniel Lauzon est une créature de fiction de la Terre du Milieu du légendaire de l’écrivain britannique J. R. R. Tolkien, qui apparaît particulièrement à la fin du quatrième livre du Seigneur des anneaux dans le deuxième volume, Les Deux Tours. Quel âge a Mimi-Siku maintenant ? Dans une interview accordée à Télé Loisirs, publiée jeudi 5 août 2021, l’ancien enfant-star aujourd’hui âgé de 40 ans confiait ne jamais avoir pris la célébrité et le succès au sérieux Je ne me suis jamais vraiment considéré comme une star. Qui est le petit garçon dans Un Indien dans la ville ? Le jeune Mimi-Siku est incarné dans Un Indien dans la ville par le comédien Ludwig Briand. Il avait 13 ans lorsque le film est sorti en salles en 1994. Il en a aujourd’hui 39. Comment est devenu Un Indien dans la ville ? Après quelques petites apparitions dans des séries, ce dernier, aujourd’hui âgé de 37 ans s’est retiré depuis longtemps du milieu de la comédie. Après avoir effectué différents petits boulots animateur, vendeur…, il a passé un diplôme de greffier et joue également en semi-professionnel au poker. Quel âge a Mimi-Siku ? Dans une interview accordée à Télé Loisirs, publiée jeudi 5 août 2021, l’ancien enfant-star aujourd’hui âgé de 40 ans confiait ne jamais avoir pris la célébrité et le succès au sérieux Je ne me suis jamais vraiment considéré comme une star. Quel âge a Mimi-Siku dans Un Indien dans la ville ? En 1994, lors de sa sortie au cinéma, le film avait attiré pas moins de 8 millions de spectateurs dans les salles obscures. Les Français se sont très vite attachés au personnage de Mimi Siku, dans Un Indien dans la ville, interprété par Ludwig Briand. À l’époque, le jeune comédien est âgé de seulement 13 ans. Quelle est l’araignée la plus dangereuse de France ? La malmignatte, l’araignée française la plus dangereuse Présente en Corse et dans le sud de la France, la malmignatte Latrodectus tredecimguttatus est une petite araignée noire, cousine de la Veuve noire. Quel araignée peut tuer ? Les deux espèces les plus dangereuses sont Phoneutria nigriventer et Phoneutria keyserlingi. Ces araignées du genre Phoneutria se trouvent en Amérique du Sud. Grandes et agressives, elles chassent la nuit de petits vertébrés. Leur venin est très toxique pour les humains, agissant sur le système nerveux et périphérique. Où vit l’araignée la plus dangereuse du monde ? Pas de crainte pour nos lecteurs français, l’espèce de mygales Atrax robustus ne vit qu’en Australie, vers Sydney, ville où elle est d’ailleurs très présente. L’araignée à toile-entonnoir est la plus dangereuse au monde pour l’Homme, à cause de sa proximité et évidemment de la puissance de son venin. Reference 1
Retenu en première position de la draft 1986, ce petit-fils de chef indien cherokee compta parmi les meilleurs pivots de la Ligue. Hélas pour lui, les blessures et un certain Michael Jordan l’empêcheront d’avoir un plus beau palmarès et une carrière plus longue. La chasse aux cerfs, les courses de stock-car, le tir au pistolet, la capture des serpents, Clint Eastwood, le chanteur de country Hank Williams Jr, les fringues style western, chiquer du tabac… Voilà quelques-unes des passions de Bradley Lee Daugherty. Je suis un cow-boy, j’adore les choses simples. » Coéquipier de Michael Jordan à North Carolina Un peu paradoxal pour le petit-fils d’un chef indien de la tribu Cherokee… Qu’est-ce qui peut bien arrêter un Indien habillé en cow-boy ? Une flèche en plein cœur ? Non. La seule chose qui ait stoppé le Cavalier en cette année 1992, c’est sa voûte plantaire. Une inflammation l’obligea à manquer six matches au mois de janvier. Même les meilleurs pivots NBA n’ont pu le dominer. Le premier affrontement de la saison avec David Robinson se passa de commentaires 31 points pour Brad, 14 pour l’Amiral » avec un médiocre 3/9 aux tirs. Excellence étalée du 27 décembre 1991 au 3 janvier 1992, période durant laquelle il affronte successivement Patrick Ewing, Hakeem Olajuwon, David Robinson et Robert Parish. Résultat des courses une moyenne de 23 points, rebonds et aux tirs contre points, rebonds et aux tirs pour ses quatre adversaires directs. Vous en avez assez des chiffres ? Voici l’avis de Michael Jordan, son ex-coéquipier à North Carolina. Brad est peut-être le meilleur pivot de la Ligue. Il n’a pas la réputation de Pat, Hakeem ou David mais il a les stats du meilleur pivot. » Bref retour aux chiffres. À mi-saison, Daugherty tournait à points, rebonds, passes, contre et aux tirs. Efficace, non ? Mais le fait le plus marquant reste encore le parcours des Cavaliers, les seuls à suivre la cadence des Bulls dans la division Central. Brad a atteint sa véritable dimension », commente Lenny Wilkens, le coach de Cleveland. Je n’ai pas vu de pivot aussi fort que lui cette année. » Une opinion impartiale pour clore le jugement ? Celle de Pete Newell, ancien entraîneur, qui organise alors des camps d’entraînement très réputés pour les pivots. L’un des rares gourous du basket américain dont l’avis fasse autorité. Brad a amélioré son jeu poste bas. C’est tout ce qui lui manquait. Il est devenu père de famille, il est plus mature. Aujourd’hui, il est capable de se concentrer sur sa profession. Il ne fait pas encore partie du groupe d’élite mais au terme de cette saison, les experts devront revoir leurs classements. C’est l’un des trois meilleurs joueurs du monde. » Et il n’a alors que 26 ans, ce qui est encore jeune pour un pivot 2m16, 120 kg. Issu d’une famille aisée de Black Mountain, en Caroline du Nord, Brad Daugherty est drafté numéro 1 par Cleveland en 1986. Il lui a fallu tout ce temps pour mûrir physiquement et
Aubord de la route de Bucquoy, sur le territoire de la commune de Ficheux (à 9 km d’Arras), reposent 1 453 Britanniques, 447 Canadiens et un Indien tués en 1914-1918, mais également les
Le Clézio n'a pas souhaité quitter Albuquerque, où désormais il réside, pour accompagner la parution de son nouveau roman. Il a moins que jamais le goût de sacrifier au rituel de la rentrée littéraire. Cette fois, il n'a pas signé de services de presse, il n'a pas accordé d'entretiens et il persiste à ne pas guigner le prix dont l'académie Goncourt s'obstine, depuis plus de trente ans, à le priver. L'Indien de Haï se refuse à Paris, où la critique, qu'il ne lit jamais, parle de lui comme d'un malade contagieux. Parce qu'il est passé des tourments fertiles du Procès-Verbal au panthéisme contemplatif du Chercheur d'or, il serait atteint d'angélisme régressif, victime d'aménité humanitaire aiguë. Au pis un indigéniste obscurantiste. Au mieux un idéaliste baden-powellien. L'exceptionnelle faveur dont il jouit auprès des lecteurs l'an passé, un référendum du magazine Lire le sacrait, loin devant Gracq, Green et Cioran, plus grand écrivain vivant de langue française» ajoute à sa disgrâce elle attesterait en effet, avec l'actuel succès de Christian Bobin et de Paulo Coelho, la fortune coupable des bons sentiments et la suspecte propagation, en littérature, d'un nouvel écologisme mystique. Le Clézio, il est vrai, ne fait rien pour plaire à ses élégants contempteurs ni pour infirmer la caricature, qu'ils propagent en souriant, du grand blond avec une chaussure noire, du croisé viking de Nicolas Hulot et de Paco Rabanne. Protecteur lyrique de l'environnement, il adresse au Monde des missives apostoliques pour sauver les baleines grises de Californie et pour dénoncer les essais nucléaires français à Mururoa. Amoureux fou de la civilisation aztèque, il n'en finit pas de condamner rétrospectivement l'invasion des troupes espagnoles et, de manière générale, les forces destructrices du progrès. Dans ses livres, de plus en plus autobiographiques, de moins en moins contemporains, il ne laisse pas d'illustrer, sur des motifs simples et avec des couleurs de peintre naïf, sa phobie des villes modernes, sa haine de la guerre et sa compassion pour les humbles, les déracinés, les vagabonds, les parias de l'Occident. Offre limitée. 2 mois pour 1€ sans engagement A 55 ans, Le Clézio déteste donc le monde dans lequel il vit. Pour échapper au désespoir, il habite, l'été, la maison en pisé d'un village du Michoacan où le temps s'est arrêté et il exalte, dans son oeuvre, les légendes familiales les plus exotiques. Il fuit le réel dans des souvenirs romancés. Avec La Quarantaine, il monte en 1891 à bord de l'Ava avec son grand-père, Jacques, ainsi que son grand-oncle, Léon auquel il s'identifie, et vogue jusqu'à l'île Plate, caillou aride situé au nord de Maurice, dans l'océan Indien. Sur leur chemin, les deux frères croisent le visage aiguisé par la douleur» de Rimbaud, qui délire dans la chambre puante d'un hôpital d'Aden avant d'aller mourir à Marseille. Arrivés à Plate, où les autorités de Port-Louis les ont placés en quarantaine, Jacques et sa femme souffrent de l'isolement forcé, de la malnutrition, de la malaria, de l'hostilité des coolies. Au contraire, Léon découvre sur cette petite terre volcanique la liberté, la beauté et surtout l'amour, en la personne de Suryavati, une Indienne qui pêche les poulpes au harpon et perce, de ses iris couleur de cuivre», le coeur du héros. Pendant 350 pages, Le Clézio décrit la vie édénique de Léon, sa passion pour Surya, l'émotion que lui inspirent des paysages vierges et la pitié qu'il éprouve pour les misérables travaillant dans la canicule à récolter la canne à sucre ou à construire d'improbables digues. Il y met toute sa sincérité. Elle est parfois désarmante. Ici, tout brûle» le soleil, le ciel, le sable, le corps, les yeux, le sexe. Chaque page est un incendie. La mer est d'un bleu profond qui donne le vertige», l'eau du lagon, d'un bleu éclatant», et le ciel, trop bleu». Quand Léon ne s'accouple pas avec la terre J'ai ouvert mes paupières sur la foudre du soleil, et je sens jaillir ma semence contre la pierre noire», il s'unit avec Surya Mon sexe, cette pierre noire, droite, glissant sur la lèvre douce et humide de son sexe, la feuille de nymphéa qui enveloppe la pierre.» Ce n'est pas de la naïveté, c'est de l'innocence. Il y a, dans La Quarantaine, une telle obsession de la pureté originelle, une telle nostalgie de la vie d'avant la civilisation, un tel souci de se fondre dans les éléments naturels que Le Clézio paraît s'appliquer à écarter, dès qu'elle pourrait venir, la belle phrase. Il s'en méfie comme les Indiens des luxueuses étoffes de Cortes, comme les derniers sauvages des premiers billets de banque, comme les naturistes des textiles. Le Clézio, qui excella à ses débuts dans la prose chaloupée, nerveuse, provocante, n'aime plus ce que, à Paris, l'on appelle le style un art de briller, une manière de paraître, une identité sociale. Du strass, pense-t-il. Ses adjectifs simplistes et répétitifs, ses métaphores banales, sa langue lavée de toute préciosité, allergique au tarabiscotage, sont l'expression d'une résistance opiniâtre - primaire, diront ses détracteurs; sauvage, assureront ses admirateurs - au colonialisme, aux négriers, à la modernité. Et même à la littérature. Le Clézio, Robinson au Désert, vit et écrit dans un autre monde que le nôtre. Il tient que la fonction de l'écrivain est de nommer, pas d'enjoliver; les mots ne doivent pas séduire si séduire c'est mentir. L'ascèse ne plaît qu'aux ascètes. S'éloignant du roman moderne, que Le Clézio avait contribué à créer en 1963, ses livres sont devenus des chants, des contes, des paraboles, des prières, des prophéties à vocation universelle. Bientôt, quand il aura fini de relater la circumnavigation de sa famille bretonne exilée à Maurice, il rédigera une Utopie, sur le modèle de La République de Platon et du Télémaque de Fénelon. Ce sera une manière d'Etat créole, une terre affranchie, sourde aux influences occidentales, où l'on vivra nu, où l'on mangera macrobiotique, où la littérature sera vouée au silence minéral et où les critiques seront employés aux plantations après avoir été parqués en Quarantaine. La Quarantaine, par Le Clézio. Gallimard, 470 p., 140 F. 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